Une conférence sous le thème «Le paysage médiatique: risques des menaces et stratégie de confrontation» a été organisée dernièrement par le Front de libération nationale (FLN), abordant la question sensible de la guerre de quatrième génération et la cybersécurité. Le FLN a rappelé l'enjeu informationnel et ses conséquences stratégiques sur la stabilité de l'Etat et de ses institutions. C'est une première pour un parti politique de traiter ce genre de thèmes d'une importance stratégique. À ce propos, le FLN s'est félicité du «haut professionnalisme des médias nationaux, qui contribuent à contrer les plans de désinformation et les tentatives visant à porter atteinte à la stabilité et à l'unité du pays, notamment dans le contexte de l'évolution effrénée des médias électroniques», a souligné le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek. Le SG du FLN a voulu à travers cette déclaration apporter un soutien officiel aux représentants du métier dont l'enjeu médiatique est devenu une arme à double tranchant. Benmbarek s'adresse aux gens de la corporation dans le but d'asseoir un rapport intrinsèque entre la classe politique et les médias dans la perspective de mettre en place un mécanisme en mesure de lutter contre ce genre de crime organisé et de menace qui cible la souveraineté des nations et leur stabilité politique au nom des notions et concepts fumeux. Dans ce sens, le FLN a rappelé l'enjeu de la sauvegarde de la nation en étroite relation avec le principe de «renforcement de l'immunité médiatique nationale, en érigeant une barrière solide contre les menaces médiatiques et en promouvant l'image de l'Algérie, tout en l'accompagnant sur la voie des transformations et des réformes», a précisé le SG du FLN. Cette conférence est importante à plus d'un titre. Elle intervient dans une contexte politique sensible pour l'Algérie. Il s'agit des bouleversements et des reconfigurations qui se font exprimer au niveau régional et international. L'Algérie fait face à plusieurs menaces géostratégiques dans un monde qui est devenu fébrile et en quête d'une nouvelle reconfiguration, ouvrant la voie des anciennes puissances coloniales à reprendre la même démarche de mainmise et d'hégémonie sur les richesses naturelles des pays souverains. L'Algérie ne cède ni au chantage ni à la menace; elle consolide son front intérieur et renforce sa cohésion nationale, en optant pour la défense de sa souveraineté en se dotant de moyens sophistiqués des plus développés pour assurer son indépendance nationale et sa souveraineté. La cyberattaque et la guerre de quatrième génération sont une nouvelle arme redoutable qui s'inscrit dans une optique non conventionnelle des guerres modernes en recourant à l'utilisation des technologies de l'information et de communication (TIC). Dans ce sens, l'expert international en cybersécurité Mehdi Gaouar a souligné que «les menaces du cyberespace et sur nos données sont devenues une question de souveraineté nationale» et d'ajouter: «En conséquence, il nous appartient de fédérer nos compétences et nos moyens pour protéger l'Algérie et ses institutions de ces menaces. Le numérique est la quatrième arme, après l'aviation, la marine et l'armée de terre. Il y a ce qu'on appelle, actuellement, la cyberguerre avec des actions, d'Etat à Etat, d'espionnage, de sabotages et de déstabilisations», a attesté l'expert international en cybersécurité Mehdi Gaouar. Cette initiative menée par un parti politique constitue une nouvelle étape dans la refonte qui impacte la classe politique, en général, et les partis, en particulier.