La Défense civile dans la bande de Ghaza a annoncé, hier, que 93 personnes sont tombées en martyres pendant la nuit dans une nouvelle frappe sioniste sur un immeuble à Beit Lahia, dans le nord du territoire palestinien. «Le nombre de martyrs du massacre de la résidence familiale des Abounasr à Beit Lahia s'élève à 93, et 40 personnes environ sont toujours portées disparues sous les décombres», a déclaré Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, qui indique que la majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Un premier bilan évoquait «plus de 55» martyrs, selon les secours, hier matin, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghaza, où l'armée sioniste poursuit des exactions barbares contre la population civile palestinienne, foulant aux pieds les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu immédiat et narguant la Cour internationale de justice qui va être saisie par l'Afrique du Sud, porteuse d'un bilan chiffré et minutieux de tous les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis depuis plus d'une année par l'armée et les dirigeants sionistes dont le Premier ministre et le ministre de la Défense. Ces derniers ont d'ailleurs fait l'objet d'une demande de mandat d'arrêt international émis par le procureur de la Cour pénale internationale, malgré les critiques acerbes et les menaces des Etats-Unis et de certains alliés occidentaux du régime sioniste. L'agression barbare qui fait rage depuis plus d'un an dans le territoire palestinien s'est propagée en septembre au Liban, où des dizaines de personnes ont été tuées, lundi passé, dans des bombardements sionistes contre la population qualifiée cyniquement de «terroristes». Dans la bande de Ghaza, la Défense civile a indiqué qu'une frappe sioniste sur un immeuble de 5 étages avait fait pendant la nuit «plus de 55» morts et des dizaines de blessés à Beit Lahia. L'armée sioniste a, quant à elle, reconnu, hier, la mort de 4 soldats, tués dans le nord de la bande de Ghaza, portant à 367 le nombre de soldats sionistes tués dans le territoire palestinien depuis le début de son opération terrestre le 27 octobre 2023. Les dépouilles de 15 personnes ont été amenées à l'hôpital Kamal-Adwan, a déclaré son directeur, Houssam Abou Safia, ajoutant que 35 blessés, pour la plupart des enfants, étaient soignés à l'hôpital. «Nous continuons à recevoir des martyrs et des blessés», a-t-il poursuivi, «il n'y a plus rien à l'hôpital Kamal-Adwan, à part de quoi dispenser les premiers soins, maintenant que l'armée sioniste a arrêté notre équipe médicale». L'armée sioniste mène depuis le 6 octobre des opérations dans le nord de Ghaza, affirmant vouloir empêcher que les combattants du Hamas se regroupent. Elle prétend avec une mauvaise foi devenue habituelle avoir tué «environ 40 terroristes» dans le secteur de Jabalia. Des bombardements aériens ont aussi visé le centre de la bande de Ghaza et Rafah, dans le sud, selon l'armée d'occupation dont les exactions ont fait au moins 43020 martyrs palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Ghaza, jugées fiables par l'ONU. L'agression barbare s'est étendue depuis plus d'un mois au Liban où Israël mène, depuis le 23 septembre, une campagne dévastatrice de frappes aériennes, ainsi qu'une offensive terrestre depuis le 30 septembre dans le sud du pays. Après la mort de son chef, Hassan Nasrallah, tombé en martyr dans une frappe sioniste le 27 septembre dernier, le mouvement de résistance libanais a annoncé hier avoir élu à sa tête son numéro deux, Naïm Qassem. Hier, l'aviation sioniste a de nouveau bombardé plusieurs régions du sud du Liban, après des frappes la veille sur la ville de Tyr qui ont fait au moins 7 morts. 60 personnes, selon les autorités, ont aussi été tuées, lundi passé, dans des bombardements sur l'est du pays. Plus de 1700 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, d'après un décompte sur des données officielles. Après des mois de blocage, Israël a annoncé, lundi passé, avoir discuté avec les négociateurs étrangers réunis au Qatar d'un nouveau cadre pour des pourparlers sur la libération des détenus sionistes à Ghaza. Le chef du Mossad, le renseignement extérieur sioniste, David Barnea, a rencontré le chef de la CIA, Bill Burns, et le Premier ministre qatari pour discuter de ce «nouveau cadre», selon le bureau du Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, qui a précisé que les discussions «se poursuivraient dans les prochains jours entre les médiateurs et le Hamas».