Un processus de formation stratégique et sensible dans le domaine de la cybercriminalité est en train de se faire maintenir dans le corps de la magistrature algérienne. L'Algérie a décidé d'investir avec force dans ce domaine en phase et déterminant sur le plan de la lutte contre toutes les formes de la criminalité qui prend le net comme son espace de prédilection. Les juges et fonctionnaires de l'Ecole supérieure de la magistrature ont bénéficié de formations à partir d'hier, dimanche 1er au 5 décembre 2024 dans la perspective de renforcer et de consolider leur maîtrise de ce domaine nouveau qui s'est imposé dans la vie de tous les jours et qui a pris une ampleur certaine quant à ses conséquences. C'est dans le cadre de «la coopération avec le Programme européen de lutte contre la cybercriminalité» que la formation régionale sur «La cybercriminalité et les preuves électroniques» se déroulera pour le compte d'un nombre appréciable de juges algériens. Il s'agit de cours approfondis qui visent également à renforcer les capacités des participants à faire face plus efficacement à la menace posée par les activités de cybercriminalité dans le voisinage sud. Et découvrir les meilleures pratiques en matière d'enquêtes sur la cybercriminalité», affirme-t-on. Il y a une autre formation plus importante et qualitative pour le compte des juges algériens qui entre dans «le cadre du programme d'échange d'informations dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de la justice pénale CT-INFLOW2». Lequel est supervisé par l'Agence de l'Union européenne pour la formation des services chargés de l'application de la loi (CEPOL). Lesdits juges participeront à une formation régionale sur le thème «Le premier procès simulé dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, du 2 au 6 décembre 2024, à Lisbonne (Portugal)», a-t-on précisé. Il faut dire que cette formation de haut niveau vise à «améliorer et échanger les connaissances et la coopération entre les juges (juges, procureurs de la République) et entre les juges et les forces de l'ordre sur: les outils de lutte contre le terrorisme, le cadre juridique et la structure institutionnelle pour poursuivre et juger les affaires de terrorisme. En plus de créer des réseaux professionnels permanents». L'Algérie s'est impliquée d'une manière profonde et efficace dans le domaine de la lutte contre le terrorisme via la technologie de la cybercriminalité et sa maîtrise afin de permettre aux institutions de l'Etat de fonctionner loin des menaces et des guerres hybrides qui ont pris place contre les guerres conventionnelles. L'Algérie, consciente de l'enjeu de la cybercriminalité et ses retombées sur la stabilité du pays à tous es plans, a pris de l'avance afin de se doter d'outils et de formations de qualité dans la perspective de moderniser le travail de la magistrature dans le domaine de la lutte contre le crime organisé et le terrorisme tentaculaire transnational. Dans ce sens, l'Algérie, et à travers le corps de la magistrature, axe ses efforts pour former ses cadres sur «les défis et opportunités dans le domaine de la coopération internationale pour prévenir et enquêter sur la cybercriminalité et en suivre les auteurs via les technologies émergentes», affirment les protagonistes algériens dans ce domaine très sensible et déterminant. Cette démarche pédagogique va certainement apporter une grande contribution aux institutions de l'Etat, en général, et au corps de la magistrature, en particulier. L'Algérie, qui a montré ses capacités dans la lutte contre le fléau du terrorisme sur le terrain, est en mesure de relever le défi de la lutte contre la cybercriminalité en maîtrisant efficacement toutes les formes de crimes dont l'enjeu porte sur la stabilité du pays et la défense de sa souveraineté comme une priorité sécuritaire. L'Algérie a atteint un niveau très positif et de qualité quant à la mise en place d'une stratégie nationale de cybersécurité qui constitue la trame de fond de tout le travail en rapport avec la lutte contre la cybercriminalité. De ce point de vue, l'Algérie a fait un pas de géant en déployant les moyens techniques et financiers pour asseoir cet objectif stratégique.