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La France dans la tourmente
Une crise politique inédite depuis 1962
Publié dans L'Expression le 07 - 12 - 2024

Le président Emmanuel Macron a promis, jeudi soir, aux Français de nommer «dans les prochains jours» un nouveau Premier ministre, alors que le pays se retrouve une nouvelle fois sans gouvernement, dans un contexte budgétaire alarmant et une atmosphère de crise politique. Lors d'une allocution télévisée prononcée au lendemain d'une censure parlementaire historique qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier, le chef de l'Etat a fustigé les oppositions qui ont voté la censure, en accusant la gauche radicale et l'extrême droite de s'être unies «dans un front antirépublicain» et de vouloir «créer le désordre». «Ils ne pensent pas à vous, à vos fins de mois, vos projets; ils ne pensent qu'à une seule chose, à l'élection présidentielle, pour la préparer, pour la précipiter, et cela avec le cynisme et un certain sens du chaos», a-t-il asséné. La prochaine présidentielle est prévue en 2027, mais certains, particulièrement la gauche radicale, réclament la démission de Macron. Il est «la cause du problème» et «s'en ira par la force des évènements», a d'ailleurs lancé le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon sur une chaîne télévisée juste après l'allocution du président. Mais Macron a balayé cette hypothèse, assurant qu'il accomplirait son mandat présidentiel «jusqu'à son terme» en 2027. Mercredi, Michel Barnier est devenu le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, en vigueur depuis 1958, après avoir été censuré par une majorité de députés trois mois seulement après sa prise de fonction. La France a déjà été sans gouvernement pendant plusieurs semaines cet été, après une dissolution et des législatives anticipées ayant abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite) sans majorité absolue. Le gouvernement démissionnaire avait expédié les affaires courantes jusqu'à la nomination, dans la douleur, de Michel Barnier début septembre. Emmanuel Macron a reconnu, jeudi soir, que sa décision de dissoudre n'avait pas été «comprise», assumant «sa responsabilité». Selon le chef de l'Etat, le prochain gouvernement aura une «priorité»: le budget. Et si un nouveau budget devra être présenté en «tout début d'année prochaine», le Président a affirmé qu'une «loi spéciale sera déposée avant la mi-décembre au Parlement», un texte qui permettra «la continuité des services publics et de la vie du pays». Elle appliquera pour 2025 «les choix (budgétaires) de 2024». La situation budgétaire de la deuxième économie de la zone euro requiert un Exécutif rapidement. Attendu à 6,1% du PIB en 2024, le déficit public ratera son objectif de 5% en l'absence de budget.
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a été reçue jeudi par Emmanuel Macron, a souhaité que le successeur de Michel Barnier soit nommé «rapidement» pour «ne pas laisser s'installer le flottement». Le chef de l'Etat recevait, hier, les chefs des groupes parlementaires du Parti socialiste, du camp présidentiel (Renaissance, Modem, Horizons...) et du parti Les Républicains (droite), a-t-on indiqué, jeudi soir, de sources parlementaires et au sein de l'Exécutif. La France insoumise (gauche radicale), le Rassemblement national (extrême droite) et les Ecologistes n'ont pas été invités à ce stade, selon ces sources. «J'espère que toutes les forces politiques ont participé au front républicain» lors des législatives de juillet dernier «seront de la même manière conviées par le Président», a plaidé, jeudi soir, sur la chaîne France 2 le patron des députés socialiste, Boris Vallaud. «Les socialistes font ce qu'ils veulent», a balayé, de son côté, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, sur BFMTV. «Flou», «impasse», «cercle vicieux»: du nord au sud du pays, l'inquiétude et la lassitude étaient manifestes chez les Français interrogés. Selon un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL, la situation laisse les Français partagés: 53% approuvent la décision de censure des députés, mais 82% sont inquiets de ses conséquences. Les marchés restaient, en revanche, calmes: la Bourse de Paris était en légère hausse et le taux auquel la France emprunte sur les marchés était même orienté à la baisse. L'équation de la formation d'un nouveau gouvernement s'annonce tout aussi complexe qu'elle l'a été pour nommer Michel Barnier. Tant la gauche que le centre ou la droite paraissent désunis pour s'entendre sur un nouveau gouvernement de coalition. Pour les centristes et la droite, travailler avec les socialistes et les écologistes implique que ces derniers se détachent du parti de la gauche radicale La France insoumise (LFI), avec qui ils forment le Nouveau Front populaire (NFP), la première force à l'Assemblée. LFI, de son côté, a d'ores et déjà prévenu, jeudi, que sa formation censurerait tout Premier ministre n'étant pas issu de l'alliance de gauche, mais réclame surtout la démission du chef de l'Etat et une «présidentielle anticipée». Socialistes et écologistes, eux, se disent prêts à des compromis avec le bloc central, qui s'engagerait en retour à ne pas censurer un gouvernement de gauche. L'extrême droite, qui joue les rôles d'arbitre et a précipité la censure du gouvernement Barnier, assure qu'elle laissera «travailler» le futur chef du gouvernement pour «co-construire un budget acceptable pour tous».

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