Une semaine après son lancement, le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, convoque une première réunion de coordination, de suivi et d'évaluation de l'opération de recensement des produits nationaux lundi, à Béjaïa, wilaya pilote. C'est ce qu'a indiqué un communiqué du ministère, rendu public hier. Lancée fin décembre dernier, cette rencontre s'inscrit dans le cadre du suivi constant du recensement des produits nationaux. Après avoir écouté un exposé exhaustif sur les résultats obtenus sur le terrain, une semaine après le lancement de l'opération, le ministre a convoqué une réunion d'évaluation qui, outre les difficultés rencontrées par les équipes chargées du recensement, a souligné «l'importance stratégique de cette opération dans l'élaboration d'une base de données pour le produit national», lit-on dans le même communiqué. «L'objectif n'est pas seulement de collecter des informations mais de mettre en place une approche économique durable permettant de soutenir, de développer la production nationale et d'en renforcer la compétitivité», a encore soutenu Zitouni dans son intervention. Au terme de la rencontre, le ministre a appelé à l'exploitation des résultats obtenus dans la wilaya comme référence pour le développement des mécanismes de travail lors de la généralisation de l'opération à toutes les wilayas du pays, conclut le communiqué. À Béjaïa, plus de 4 000 entreprises ont été ciblées. Depuis dimanche dernier, la wilaya est au centre d'un recensement économique de la production nationale. Placée sous le slogan: «Recensement global pour bâtir d'une économie intégrée», cette opération a été supervisée, à son lancement, par le chef de l'exécutif, Kamel Eddine Kerbouche. Il était accompagné de Houcine Zaoui, chargé de la gestion de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (Caci), des directeurs et cadres de la Direction régionale et de la direction de wilaya du commerce intérieur et de la régulation du marché national. Cette opération «vise à déterminer les capacités de production de la wilaya dans différents secteurs». Choisie comme wilaya pilote, en raison «du potentiel économique qu'elle compte» la plaçant désormais en 8e position, selon les chiffres fournis, récemment, par le ministre sur la concentration géographique des entreprises économiques, au nombre de plus de 1,65 million dans le pays, classant la wilaya de Béjaïa parmi les huit premières régions du pays à être dotée d'un tissu économique important. Elle arrive derrière sept autres wilayas, avec 3, 55%. Il s'agit d'Alger, Oran, Sétif, Blida, Tizi Ouzou, Constantine et Boumerdès. En détail, les chiffres donnent la wilaya d'Alger en tête du classement, abritant 17,26% du tissu économique productif. Elle est suivie d'Oran (6,79%), Sétif (6,13%), Blida (4,37%), Tizi Ouzou (4,26%), Constantine (3,85%), Boumerdès (3,70%) et Béjaïa (3,55%). La wilaya de Béjaïa pilote l'opération de recensement de la production nationale, qui a fait, avant-hier, objet d'une réunion de coordination au niveau de la tutelle. C'est la deuxième phase du recensement économique de la production nationale. Une action qui s'inscrit dans le contexte du parachèvement du processus d'édification d'une base de données complète et précise sur toutes les activités économiques dans le pays. Ce recensement servira à l'orientation des projets d'investissement en fonction des exigences du marché national pour atteindre l'autosuffisance dans plusieurs domaines, notamment l'industrie des pièces détachés automobiles, le mobilier domestique et de bureau, les articles électriques, électroménagers et denrées alimentaires, les produits manufacturés, l'habillement et l'industrie pharmaceutique. À Béjaïa, plus de 4 000 unités de production dans divers secteurs ont été visitées par la commission de recensement, qui a été accueillie par les responsables d'entreprises locales avec «enthousiasme» à l'idée de mettre en lumière toutes les potentialités de la région, connue beaucoup plus dans la production agroalimentaire mais également industrielle, agricole et touristique. Le tissu industriel local est appelé à évoluer avec la mise en service de la zone industrielle d'El Kseur et d'autres espaces d'activité aussi importants les uns que les autres.