Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 45 936 martyrs et 109 274 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la santé. Selon la même source, l'armée d'occupation sioniste a commis 6 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 51 martyrs et 78 blessés. Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu'un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces d'occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste mène une agression sauvage contre l'enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d'infrastructures, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent. Un responsable palestinien a annoncé, hier, que trois personnes, dont deux enfants, avaient été tuées dans une frappe aérienne sioniste à Tammoun, un village du nord de la Cisjordanie occupée. Ahmad Assad, le gouverneur de la région de Tubas, dont dépend Tammoun, a déclaré que trois membres d'une même famille, âgés de huit, 10 et 23 ans étaient morts devant leur maison. L'armée israélienne avait annoncé plus tôt que son aviation avait «frappé une cellule terroriste» dans la région de Tammoun. Un accès «sûr et sans entrave» à la bande de Ghaza, ravagée par plus d'un an de guerre, est urgent pour acheminer l'aide humanitaire, des bébés mourant de froid, a réclamé pour sa part, hier, la Croix-Rouge internationale. De fortes pluies et des inondations ont rendu inhabitables les abris de fortune de milliers de personnes dans ce territoire, avec jusqu'à 30 centimètres d'eau à l'intérieur des tentes, selon un communiqué de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). «Sans un accès sûr, les enfants vont mourir de froid. Sans un accès sûr, les familles vont mourir de faim. Sans un accès sûr, les travailleurs humanitaires ne peuvent pas sauver des vies», a averti le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain, dans le communiqué. «Mon appel urgent à toutes les parties est de mettre fin à cette souffrance humaine. Maintenant», a-t-il ajouté. Citant les Nations unies, la FICR déplore que huit bébés soient morts de froid. Selon M. Chapagain, «les récentes informations de l'ONU faisant état de bébés mourant d'hypothermie dans la bande de Gaza soulignent la gravité de la crise humanitaire». «Je réitère de toute urgence mon appel à accorder un accès sûr et sans entrave aux humanitaires afin qu'ils puissent apporter une aide vitale», a-t-il insisté. Les déplacés vivent sous des tentes de fortune et souffrent d'un manque de nourriture, de carburant et de médicaments, les Nations unies mettant en garde depuis des mois contre la famine dans ce territoire pauvre et surpeuplé. Selon la Croix-Rouge internationale, de «nombreuses personnes» dans la bande de Ghaza se trouvent dans des camps de fortune sans même disposer du strict nécessaire, tel que des couvertures. Le Croissant-Rouge palestinien s'efforce d'assurer des services de santé et une aide d'urgence à la population mais «le manque d'accès rend pratiquement impossible la fourniture d'un soutien adéquat», explique la FICR. Cette organisation dont le siège est à Genève note que la fermeture début mai par l'entité sioniste du principal poste-frontière de la bande de Ghaza, celui de Rafah, «a eu un impact considérable sur la situation humanitaire» dans ce petit territoire palestinien, où «l'aide arrive actuellement au compte-gouttes». La FICR dénonce en outre les «attaques continues contre les établissements de santé dans la bande de Ghaza» qui «empêchent ses habitants d'accéder aux traitements dont ils ont besoin», regrettant par ailleurs que plus aucun hôpital ne soit opérationnel dans le nord de ce territoire. En Cisjordanie occupée, les forces d'occupation sionistes ont arrêté, dans la nuit de mardi à mercredi, au moins 45 Palestiniens, dont un enfant, deux femmes et d'anciens prisonniers, dans plusieurs gouvernorats, rapporte un communiqué conjoint publié par la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens. Les arrestations ont été menées dans les gouvernorats d'El Khalil, Naplouse, Tobas, Tulkarem, Ramallah et El-Qods, souligne le communiqué, relevant que les forces d'occupation ont également mené des enquêtes sur le terrain auprès d'environ 25 Palestiniens, dans la ville de Sa'ir (El Khalil), dont deux d'entre eux ont été arrêtés. La campagne d'arrestation a été accompagnée de perquisitions et d'abus généralisées, d'agressions et de menaces contre les détenus et leurs familles, en plus du sabotage et de la destruction des maisons des Palestiniens, ajoute la même source.