Le développement à large échelle de l'industrie minière, d'est en ouest et du nord au sud, la confirmation de la présence dans le sous-sol du pays de minerais et de matériaux rares ont commencé à tracer l'esquisse d'un marché de l'emploi dynamique. L'offre ne tardera pas à exploser et donnera lieu à une satisfaction de la demande dans une importante proportion. Les trois mégaprojets de Ghar Djbilat, Tébessa et Béjaïa sont de très importants pourvoyeurs d'emplois. Aussi les jeunes demandeurs d'emplois, notamment les universitaires, en ressentent-ils les premiers effets à travers les grandes campagnes de recrutement lancées par de grands groupes publics. L'espoir d'accéder à un emploi est de fait autrement plus réel qu'il ne l'était il y a quelques années. Sur d'autres secteurs d'activité, on retiendra un encouragement marqué aux jeunes porteurs de projets de s'engager dans la création d'entreprises. À la tête de ces grands projets, il y a bien évidemment Sonatrach. Les récentes découvertes la placent au sommet des créateurs d'emplois. Cette entreprise, nourricière d'une nation, emploie 50000 permanents et plus de 200000 à l'échelle du groupe, dans 154 filiales et participations dont 15 détenues à 100% et œuvrant à la valorisation de la chaîne de valeur pétrolière et gazière. Selon le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le nombre d'emplois s'est élevé à 300000 travailleurs en 2024. Et, en réponse aux nouveaux débouchés, il a annoncé la création de 10000 nouveaux postes d'emploi en 2025. En effet, un grand chantier d'offres d'emploi à Sonatrach a été lancé, depuis décembre dernier, pour un concours de recrutement de 1 265 travailleurs dans les structures administratives et de production, qui se sont déroulés dans des centres d'examens de plusieurs wilayas du pays. Il y a eu 5477 candidats qui ont participé au concours. Il y a ensuite le minerai de fer de Ghar Djbilet à Tindouf, prêt à l'exploitation, qui va générer 3500 empois à court terme. Il sera accompagné par des stations ferroviaires sur toute la ligne Tindouf-Béchar. Comme il y a l'usine de fabrication de traverses ferroviaires à Hassi Khebi à Tindouf, en collaboration avec les Chinois, qui va créer 400 emplois dans un délai très court. Il y a également la société de fabrication des engrais à Annaba qui va générer 12000 emplois, en phase de construction, puis 6000 emplois directs et 24000 indirects, à court terme. Il y a, bien évidemment, le gisement de phosphates de Tébessa ou celui de zinc de Tala Hamza à Oued Amizour (Béjaïa) ou celui du gypse à Biskra, etc. tous des générateurs d'emplois à l'échelle nationale. Les milliers de projets accordés aux jeunes entrepreneurs, soutenus par l'Etat, figureront parmi les créateurs d'emplois potentiels, en sus des autres secteurs comme l'enseignement ou la santé qui seront revigorés grâce aux nouveaux statuts. Désormais, la nouvelle génération aura du pain sur la planche dès l'année en cours. Mais les facilités d'entreprendre nécessitent des compétences, notamment dans les nouvelles technologies. Selon le nouveau rapport du Forum économique mondial (FEM), d'ici 2030, il y aurait 170 millions de nouveaux emplois, contre 92 millions de postes qui seront rendus caducs et qui vont être supprimés. Les nouveaux profils vont se dessiner dans la technologie, l'intelligence artificielle et d'autres secteurs, comme le chauffeur livreur, les soins, l'agriculture, etc. Bien sûr, les anciens métiers vitaux vont rester, comme l'éducation, la santé, le sport, la construction, etc. Mais la tendance générale va vers les nouvelles technologies.