La Journée mondiale de la Douane a été célébrée, hier, partout dans le monde, avec beaucoup de précautions, en raison des secousses telluriques qui peuvent découler des suites du discours du nouveau-ancien locataire de la Maison-Blanche. À Alger, elle a été célébrée sous le haut patronage du président de la République, au Cercle de l'armée, à Béni Messsous, à Alger. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a mis l'accent, en préambule, sur l'amélioration du «climat des affaires» et au soutien des «institutions économiques nationales». Puis, dans un second temps, il a insisté sur la sécurisation des «recettes douanières», la protection «du territoire et du citoyen» et, enfin, la modernisation de «l'organisation interne et la transformation numérique». L'Algérie, qui connaît une ascension fulgurante de son économie, en raison des nouvelles découvertes de gisements de produits ferreux, en particulier, et son ouverture sur le marché international, doit être très prudente à chaque pas qu'elle fait pour protéger son économie. C'est du moins ce qui ressort de la déclaration du ministre des Finances qui insiste sur cet aspect. En ces temps difficiles, partout sur le globe terrestre, autour des sources d'énergie qui sont très convoitées, l'Algérie est en droit de prendre toutes ses prévisions, en s'armant pour mieux se défendre. Ainsi, il ne serait pas vain de mettre l'accent sur cet aspect, surtout lorsqu'on observe le match qui se déroule sous nos yeux, entre les Etats-Unis et l'UE, d'un côté, au sujet des taxes douanières, et les Etats-Unis, la Chine et la Russie, de l'autre. Le discours d'investiture du président Trump a été catégorique sur cet aspect. Les mots usités ont leur pesanteur, les défis lancés ont leur impact et les menaces ont leur résolution, surtout lorsqu'il annonce son intention de mettre la main sur toutes les sources d'énergie dans le monde, où qu'elles se trouvent. Le challenge américain est très présent en Algérie, depuis longue date et peut se développer davantage, à moyen et long terme. Se sachant partie prenante du nouvel ordre mondial, l'Algérie, qui compte entrer de plain pied dans le marché international, par ses minerais et son industrie en herbe, doit prendre ses devants. D'où les signaux envoyés par le ministre concerné à qui de droit. Et comme les Douanes constituent la voie de passage de tous les «ennuis», il est primordial de prendre toutes les précautions sur cette ligne territoriale immense, parce qu'il ne s'agit pas seulement de la face maritime mais de toute la frontière, du sud au nord et d'est en ouest. Lorsqu'on sait que les défis de terrorisme, de trafics en tous genres, de drogue et de stupéfiants, de contrebande, d'armes et de munitions, etc. on est en droit de prendre ses devants pour contrer ce genre de défis. Sachant que l'Algérie constitue la porte de l'Afrique, qui est un grand chantier encore en jachère, il y a lieu de prendre en compte cet aspect parce que «la vieille Europe», qui l'avait exploitée pendant plus d'un siècle, est maintenant plus menacée que jamais parce que les peuples de cet immense continent crient d'une seule voix «Basta» ! L'Amérique, qui est à la recherche d'autres chantiers pour reconstruire son économie, est aussi confrontée au même rejet dans le sens où certains pays d'Afrique lui ont fermé leurs bases militaires en guise de nouveau défi. Ainsi, à terme, on s'aperçoit que les thèmes s'entrechoquent et qu'il vaudrait mieux prendre son mal en patience.