Les accidents de la route et autres connaissent une hausse inquiétante, durant ce mois de Ramadhan. En l'espace de 48 heures seulement, huit personnes ont trouvé la mort et 475 autres ont été blessées dans divers accidents à travers le pays. C'est ce que nous avons appris, hier, du capitaine Nassim Bernaoui, chef du bureau de l'information et de la communication auprès de la direction générale de la Protection civile (Dgpc). Le bilan le plus lourd à été enregistré au niveau de la wilaya d'Alger où deux personnes ont perdu la vie dans des accidents tragiques. Le bilan s'est alourdi suite à un accident ayant coûté la vie à un homme heurté par un véhicule léger, sur la routede Chéraga vers Bouchaoui, commune de Chéraga. Pour ce qui est du premier accident, la victime est un enfant heurté par un véhicule léger au niveau du tunnel de Oued Ouchayah, commune de Bachdjerrah. Alors que le mois sacré devrait être synonyme de quiétude et de spiritualité, il se transforme, hélas, chaque année, en une période où l'imprudence sur les routes atteint son paroxysme. Pris par la hâte de rentrer chez eux, de nombreux conducteurs ignorent les règles élémentaires de prudence, transformant les routes en véritables zones de danger. Pas plus tard que jeudi, l'on déplorait 13 personnes mortes et 456 autres blessées dans 356 accidents de la route survenus en zones urbaines en une semaine. C'est ce qui ressort du dernier bilan hebdomadaire rendu public par la DGSN. Un autre bilan de la Dupc déplorait la mort de vingt-deux personnes décédées et 1327 autres blessées dans 1132 accidents de la route survenus, durant la période du 9 au 15 mars. Quarante personnes sont décédées et 1291 autres ont été blessées dans 1138 accidents de la route enregistrés à travers le pays, du 2 au 8 mars. Les chiffres sont alarmants, et ils parlent d'eux- memes. Les autorités ne cessent en effet de multiplier les campagnes de sensibilisation et d'appeler à la vigilance. Mais malgré les avertissements, le triste scénario se répète, endeuillant des familles et laissant derrière lui des blessés à vie. Le directeur général de l'Insp,le professeur Abderrezak Bouamra, a précisé que cette situation alarmante impose une prise de conscience collective. «Cette rencontre vise à rappeler l'importance de la prévention des accidents de la route et à sensibiliser les citoyens à la nécessité de changer de comportements au volant durant ce mois sacré et d'éviter l'excès de vitesse avant l'iftar», a-t-il déclaré.Relevant une hausse des accidents de la route durant le Ramadhan de cette année, il a expliqué que «la plupart de ces accidents sont graves et nécessitent une prise en charge médicale lourde», d'où l'importance de la prévention et de la sensibilisation. Il a, dans ce contexte, mis en avant le rôle crucial des médias dans la sensibilisation des citoyens, appelant à une mobilisation générale pour éviter de nouveaux drames. Face à cette hémorragie, la Protection civile insiste sur la nécessité d'une prise de conscience collective et d'un strict respect du code de la route. Faudra-t-il encore de nouveaux drames pour que les comportements changent?