Le président Tebboune a affirmé que l'Etat poursuivra la politique de fermeté contre tous les spéculateurs. Admettant que le phénomène de la spéculation a fortement reculé depuis ces dernières années, et ce grâce à la réponse sévère et ferme de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune affirme que l'Etat reste intraitable contre «tout ce qui touche à l'intérêt des Algériens». Le chef de l'Etat a brandi, une nouvelle fois, la menace de sanctions sévères contre toute personne tentée de s'aventurer sur ce terrain. «La loi est répressive contre les spéculateurs. Des sanctions pénales sévères sont prévues à leur encontre», a-t-il dit. Pour lui, les deux phénomènes de «la spéculation et la contrebande sur les produits alimentaires importés ou subventionnés constituent des crimes». Des crimes passibles de très lourdes peines de prison. À ce propos, il a rappelé les efforts de l'Etat pour lutter contre la spéculation et dissuader les spéculateurs en instaurant des sanctions sévères, allant jusqu'à 30 ans de prison. La spéculation et la contrebande sont, selon le Président, deux phénomènes hérités d'une période révolue, caractérisée par un voile de flou total sur le marché, profitant aux criminels qui font saigner l'économie nationale. Ces derniers agissaient, durant ces périodes, avec une totale impunité. Ce qui a fait que ce phénomène s'est forgé une peau dure au sein de la société. Le Président évoque également l'importance de moraliser la vie publique sur les méfaits et les grandes nuisances que ce phénomène peut engendrer sur le citoyen et des pertes énormes sur le Trésor public. Mais ces dernières années, et grâce aux réformes effectuées, ces mentalités ont beaucoup évolué au sein de la société, notamment chez les jeunes générations, souligne le Président. «La majorité des jeunes d'aujourd'hui sont loin de ces comportements», a-t-il dit. Cela en attentant de finaliser définitivement la numérisation et l'interconnexion avec différents secteurs concernés pour avoir des données vraies et fiables sur les besoins nationaux dans les matières qui connaissent des pénuries. Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l'Etat fait recours également à «l'importation d'appoint» pour combler les lacunes ou les manques qui peuvent survenir durant certaines périodes sur certains produits. C'est le cas, notamment, de la banane, de la viande rouge ou encore de la pièce détachée automobile, explique le président de la République. À rappeler qu'une loi pour lutter contre la spéculation a été promulguée en mars 2022. Celle-ci stipule que «tout stockage ou rétention de biens ou marchandises visant à provoquer une pénurie ou une perturbation des approvisionnements au niveau du marché et toute hausse ou diminution artificielle des prix des biens ou marchandises ou des billets de banque de manière directe ou indirecte ou par le biais d'intermédiaire ou le recours à des moyens électroniques ou toutes voies ou moyens frauduleux quelconques», verra l'application de peines sévères contre les personnes impliquées dans ces crimes, pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison et la réclusion à perpétuité si le forfait est commis dans le cadre d'un groupe organisé. Depuis la mise en application de cette nouvelle loi, voulue par Abdelmadjid Tebboune, qui a promis d'être «sans pitié» envers les spéculateurs, un grand nombre de ces trafiquants et contrebandiers ont été mis sous les verrous et des quantités impressionnantes de marchandises ont été récupérées. Le président de la République a réaffirmé sa ferme volonté de défendre le caractère social de l'Etat «par fidélité aux chouhada de la Révolution de libération et à la Déclaration du 1er Novembre», soulignant que l'Algérie «avance sur cette voie».