La première de Casbah mon amour en Algérie, plus précisément dans la ville la plus culturelle de Yemma Gouraya, a tenu toutes ses promesses, avec un public enthousiaste qui a rempli chaque recoin de la grande salle du mythique théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa. Les youyous et les applaudissements ont été nourris et les sourires omniprésents, témoignant de l'impact émotionnel que ce spectacle a eu sur ses spectateurs. Les artistes, encouragés par cette chaleur et cette énergie collective, ont offert une performance mémorable qui restera longtemps dans les mémoires. Casbah mon «amour est bien plus qu'un simple spectacle : c'est une expérience immersive qui a transporté le public à travers les méandres des émotions authentiques. Avec des performances hautes en couleur, L'orchestre guidé par le maestro Abdenour Mohamed, alias « le grand ''P'tit Moh' »', a su communiquer la passion et la sensibilité de chaque musicien créant ainsi une atmosphère chaleureuse et intime. Les deux frères Djemaï, Hafid et Abdenour en l'occurrence, le violoniste de charme Slimane Bencheikh, le talentueux bonjoniste Toufik Bendjemaâ, le trio de la percussion lincontournable Ammar Chaoui, Khaled Saadaoui et Abdelghani Tabet sans oublier Yacine Idres qui a paré l'absence de Mohamed Amine Tamache, ont été exceptionnels. Le narrateur, Athmane Bendaoud en l'occurrence, à été le grain de sel de cette soirée à l'algérienne, plutôt à l'algéroise. Avec une forte présence sur scène, il a résonné avec force, rappelant aux présents, la vie commune dans la Casbah et l'essence de l'amour dans la culture algérienne. Son show grandiose, racontant les us et coutumes de la Casbah, a captivé le cœur des spectateurs, célébrant l'amour sous toutes ses formes et rendant hommage à l'indispensable genre musical chaâbi. À travers l'histoire de Boualem et Fatma, les deux jeunes amoureux de la Casbah, il a tracé le répertoire du spectacle. Un des éléments notables de Casbah mon amour est la mise en avant du chaâbi, ce genre musical profondément ancré dans la culture algérienne. Berçant des générations, le chaâbi a su traverser le temps et continue d'éveiller les âmes. Les rythmes entraînants et les paroles poétiques, souvent empreintes de tendresse et de mélancolie, ont fait vibrer le public qui ne pouvait s'empêcher d'applaudir et de chanter en chœur, sans résister à l'appel pressant à la danse chaâbie menée par l'incontournable Athmane Bendaoud. Dans une ambiance festive, Hafid Djemaï et Yacine Idres, les deux chanteurs du spectacle, accompagnés par un orchestre magistral, ont revisité des classiques du chaâbi tout en introduisant des compositions originales, rafraîchissant le genre tout en respectant ses racines. De l'Hadj M'Hamed El Anka, à El Hasnaoui, et Boudjemaâ El Ankis, en passant par El Hachemi Guerouabi, Dahmane El Harrachi, le spectacle en mélangeant le traditionnel et le moderne a permis de séduire un public varié, rassemblant jeunes et moins jeunes autour d'une même passion : le vivre-ensemble en communion avec comme trame de fond la musique chaâbie. Le succès retentissant de cette première édition en Algérie ouvre des perspectives prometteuses pour l'avenir. Les organisateurs envisagent déjà de faire de Casbah mon amour un rendez-vous culturel récurrent, permettant ainsi de promouvoir la richesse de la culture algérienne et de ses artistes. Mon Amour est une belle déclaration d'amour à la culture algérienne, un moment de partage et de communion autour des valeurs universelles de l'amour et de la musique. Ce spectacle, ancré dans le patrimoine chaâbi, a su capturer l'essence même de l'âme algérienne. Un spectacle, en somme, inoubliable, que Béjaïa a eu la primeur de l'accueil grâce à la contribution de Salim Merabet qui a su convaincre le producteur Meziane Azaiche de rendre possible une première sortie algérienne du spectacle. Bravo et surtout mille mercis Salim !