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La clé de la réconciliation
Débat sur France 5 après les déclarations de Tebboune et Macron
Publié dans L'Expression le 26 - 03 - 2025

La tension entre la France et l'Algérie est tombée d'un cran et va vers l'apaisement. En atteste la réaction de la porte-parole du gouvernement, mais aussi la première grande émission de télévision, diffusée lundi dernier en fin de soirée par France 5. Intervenant au lendemain de la main tendue du Président français envers Alger, et la réponse conciliante et sage de la part du président Tebboune, lors de son intervention dimanche soir. Les deux Présidents se sont élevés au-dessus du «brouhaha» et du «capharnaüm» pour affirmer la volonté des deux parties de dépasser cette crise «créée de toutes pièces», comme qualifiée par le président Tebboune, et aller sur un chemin où retrouver «le sérieux et la dignité», a déclaré Emmanuel Macron.
Le décor, ainsi planté, a donné à l'émission Ce soir un air de réconciliation. Les débats de grande qualité sur les relations et les liens entre la France et l'Algérie sont donc de retour, après l'emprise de l'élan raciste et anti-algérien mené par l'extrême droite, et qui a touché même les médias publics. L'animateur, Karim Rissouli, et ses invités ont tenté de répondre à la question de savoir s'il peut y avoir un apaisement entre la France et l'Algérie. Le célèbre et très respecté historien, Benjamin Stora, qui fait un travail historique exceptionnel depuis 50 ans, était l'un des invités de cette émission. Il affirme que durant sa longue carrière, il a toujours, et «sans arrêt, fait en sorte que les Algériens comprennent les Français et que les Français comprennent la souffrance desAlgériens. Il y a eu beaucoup de morts algériens pendant la guerre d'Algérie et pendant la guerre de la conquête» a-t-il dit. Et c'est ce que les Français connaissent très mal et très peu. Et pour parler de ça, il faut vraiment du courage. «C'est une bataille très difficile, car il y a un déni de l'histoire et le refus de regarder en face, car toute cette histoire est construite sur de la violence» admet l'historien.
L'histoire de la guerre de Libération nationale «est considérée en Algérie comme le socle du pays. Cela malgré que l'histoire de l'Algérie remonte a très loin dans le passé», explique Meriem Amellal, journaliste franco-algérienne qui travaille pour la chaîne France 24. Elle affirme qu'il y a une grande différence dans la manière avec laquelle on aborde cette question dans les manuels scolaires dans les deux pays. Meriem Amellal note que même les terminologies des mots utilisés en Algérie et en France sont complètement différentes. En Algérie, on la nomme «la guerre d'indépendance», alors qu'en France, on l'appelle plutôt «les événements d'Algérie». La journaliste qui a fait ses trois premiers paliers scolaires note l'absence de cette guerre dans les programmes scolaires en France, alors qu'en Algérie, elle est enseignée dans tous les paliers. De son côté, l'écrivain et scientifique Paul Morin, affirme qu'il y a «39% de jeunes Français qui ont un des grands-parents affecté par la Guerre d'Algérie» dit-il. Il ajoute que «pour ces millions de Français, l'Algérie ce n'est pas que des dates ou des événements, mais ils ont un rapport à l'intime, à la culture, à la famille, à l'identité». Paul Morin rappelle la nécessité de dissocier cette mémoire intime qu'on peut vivre en famille, et la mémoire collective, qui est souvent instrumentalisée par l'extrême droite à des fins politiciennes. Pour sa part, Slimane Zeghidor, écrivain, journaliste et animateur sur TV5 Monde, déclare que «la Guerre d'Algérie a produit un des paradoxes presque unique. C'est la guerre qui a rendu impossible la séparation entre les Algériens et les Français. Le paradoxe de la Guerre d'Algérie qui a rendu la séparation impossible entre les deux parties», explique-t-il. Stora évoque la commission mixte sur le travail de mémoire. Celle-ci a commencé à faire un travail colossal pour rassembler des archives depuis l'arrivée des Français. La conquête au XIXe siècle a été très violente. «Nous avions découvert des choses épouvantables!». Tout ça a été ignoré, mais il a fallu le choc de ce qu'à dit le journaliste Jean-Michel Aphatie pour que le voile se lève sur cette terrible période de l'Histoire.


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