Ramadhan 1446 va, dans vingt-quatre heures, nous quitter avec la ferme intention d'être là dans moins d'une année ! Alors, très bonne fête à tous ! Pour l'instant, certains magistrats ont rouvert les yeux. Les premières cigarettes ont été grillées, le premiers cafés-serrés ont été sirotés dans une folle ambiance familiale et amicale sans précédent ! Petit à petit, les audiences ont repris, inexorablement. Les nombreux différents et divers verdicts sont analysés, critiqués, dénoncés pour d'autres, adulés pour certains gus satisfaits, et la magistrature continue quotidiennement son petit bonhomme de chemin, faisant la sourde oreille sur tout ce qui se dit, et s'écrit sur son cheminement. Les chefs de cours et de tribunaux, des tribunaux administratifs, eux, notamment, s'acheminent glorieusement, malgré tous les problèmes rencontrés, afin d'allier le sérieux, les résultats et, avant tout, le rendement judiciaire. N'est-ce pas Farida Slimani, cette expérimentée présidente qui navigue, avec toute la vigueur et l'ardeur de sa compétence avérée ? Nous avons suivi des centaines et des dizaines de magistrats qui ont «navigué» au gré des turbulences créées par l'intrusion de certains responsables de tutelle, qui ont toujours été «guidés» par les conseils de «vigies» placés à dessein, en travers de l'indépendance de la justice. Il est vrai que durant des décennies, certains bons magistrats intègres avaient réussi à faire passer des «bribes» d'indépendance de la justice. L'exemple nous est venu de l'heureuse initiative de Kamel Benchaouche, ex-président de la cour d'Alger et président de la chambre des «délits de presse», qui avait osé faire de la jurisprudence, dans ses inattendus verdicts qui avaient vu les prévenus écoper de fortes amendes, sur le plan civil, tout en étant «relaxés» sur le plan pénal. Même le regretté discret procureur général Abdelmalek Benhamou avait marché, lui, qui était, à titre personnel, fermement opposé à l'incarcération des journalistes, mais le parquet, lui, était pour l'application de la loi ! Point barre ! Heureusement que les choses avaient nettement évolué et que les reporters furent de moins en moins malmenés !