À une semaine de l'Aïd Esseghir, les juridictions de l'Algérois, tirent la langue, les jambes et l'estomac, et ce, malgré la douce clémence de ce jeûne 1446. À Bab El Oued, c'est le tralala des pièces judiciaires, pourtant accessibles à l'Internet : «Ce n'est pas possible ! Les gens aiment la chaîne et ses inévitables inconvénients... Les audiences pénales, surtout se déroulent normalement, et c'est l'essentiel.» Dira un procureur- adjoint rencontré au guichet unique. À Sidi-M'Hamed, c'est carrément le branle-bas de combat, avec les incessantes activités des pôles. Qu'on le veuille ou pas, ce tribunal plus que centenaire reste un véritable symbole de la marche, et la démarche de la justice dans la capitale. Dalila Issolah, l'énergique et douce présidente, s'est alliée depuis un bon bout de temps, avec Lissoum, le flegmatique et dynamique procureur de la République, pour mener à bien sa mission. À Hussein Dey, le duo Imène et Moussa Guerroumi, mène son petit bonhomme de chemin, la main dans la main, avec leurs seconds, Toufik Hamadache et Hocine Taka, une mission avec beaucoup d'aplomb, et de professionnalisme. À El Harrach, comme l'autre juridiction, sa sœur «aînée», Dar El Beïda, la légère routine et le grand sérieux l'emportent sur toute autre considération. Aussi bien Chawki LaâLaâ, que Liés Benmicia, et Rostoum veillent au grain. Malgré les contraintes «ramadhanesques», tout le personnel veut arriver à bon port au lendemain des fêtes de l'Aïd. À Bir Mourad Raïs, les juges d'instruction n'ont pas eu de répit. Ceux du siège et du parquet sont déjà au bout du rouleau, car le déficit en personnel est criard. Rada Fékir, le procureur de la République, et Redouane Haouchine, ahanent à longueur de semaines pour satisfaire la demande. À Chéraga, c'est l'éternel train-train, qu'accompagne le fameux tronçon menant au «Club des Pins», auteur de mille et une blagues mi-salées, mi-sucrées, qui empoisonnent le quotidien des jeunes ambitieux magistrats, surtout les plus intègres. Quant à Rouiba, c'est un tribunal spécial, par une grouillante activité, qui honore le personnel. Le Ramadhan 1446 arrive à la fin, et ce sera tant mieux !