Conséquence directe de la politique irresponsable du ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, la communauté algérienne de France subit, ces derniers mois, de terribles pressions dans l'Hexagone. Les Algériens vivant en France sont montrés du doigt par les médias et les personnalités politiques de la droite et de l'extrême droite boostée par un discours ouvertement raciste et anti-algérien de Bruno Retailleau. Ce qui a fini par stigmatiser cette forte communauté composée de plusieurs millions de citoyens. Plusieurs cas de dépassements ont été signalés, ces derniers temps, car les médias des deux pays, visant des Algériens résidents ou binationaux. C'est le cas de plusieurs étudiantes en sciences infirmières qui «estiment être discriminées durant leurs stages en raison de leurs origines, de leur religion ou de leur nationalité» rapporte le journal Streetpress. Ce journal évoque plusieurs témoignages d'étudiantes algériennes qui subissent d'insupportables actes de discrimination à cause de leurs origines algériennes. Le cas de ces étudiantes n'est pas un cas isolé. Beaucoup d'autres cas similaires ont été rapportés ces derniers jours. Cette campagne n'a pas laissé les ONG de défense des droits de l'homme indifférentes. Jeudi dernier, des organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé, lors d'une rencontre jeudi dernier à Alger, «toutes les formes d'intimidation et de harcèlement subies par les ressortissants algériens établis en France, appelant les autorités françaises à respecter les lois et les accords et à arrêter immédiatement les expulsions illégales», écrivent les militants algériens dans un communiqué. «Les actes d'intimidation et les opérations d'expulsion émanant des autorités françaises à l'encontre des ressortissants algériens constituent une violation flagrante des chartes internationales et des droits de l'homme de la part d'un pays qui prétend défendre les droits de l'homme» ajoutet- -ils. Les militants des droits de l'homme déclarent que «les pratiques des autorités administratives du ministère français de l'Intérieur sous la direction du ministre Bruno Retailleau révèlent un double jeu au service de ses intérêts personnels en prévision de la prochaine élection présidentielle française». Les militants appellent les autorités françaises à «arrêter immédiatement les expulsions illégales des ressortissants algériens, et à garantir le respect des lois nationales et des accords internationaux», conclut-on. À noter que le président Emmanuel Macron a affirmé son souhait de ne pas voir associer la communauté algérienne vivant en France à cette escalade entre les deux pays. C'est le même cas également du Premier ministre français, ainsi que de son ministre des Affaires étrangères. Ce triste épisode de l'actualité algéro-française rappelle de macabres souvenirs de l'histoire entre deux pays, qui reviennent à l'occasion pour hanter les esprits. Il s'agit du tristement criminel de guerre, le sinistre préfet de police Maurice Papon qui, un certain 17 octobre 1958 a ordonné une répression meurtrière contre les Algériens qui ont osé manifester ce jour-là, pacifiquement, contre le couvre-feu qui avait été nis en vgueur à leur intention.. Des centaines d'Algériens ont été froidement assassinés, puis jetés dans la Seine par la police française, sous les ordres de Maurice Papon. Ce célèbre collaborateur des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, partage quelques similitudes frappantes avec l'actuel ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Ces deux personnages viennent, en fait, tous les deux de la même famille politique, et partagent les ressentiments les plus abjects que peut porter l'humain; la haine et la xénophobie.