Pour ne pas finir le mois de Ramadhan en queue de poisson, tout est mis en oeuvre pour assurer un service public sans faille durant l'Aïd. Le département de Tayeb Zitouni pèse de tout son poids afin d'assurer une continuité de service aux citoyens durant cette fête. Le programme de permanence sera, en effet, suivi de près par les services de contrôle du ministère du Commerce intérieur et de la rRegulation du marché, avec, notamment, la mise en place, inédite, d'une plate-forme numérique pour surveiller le respect par les commerçants de cette astreinte. D'ores et déjà 54 173 commerçants, en sus de 6900 boulangeries, sont réquisitionnés pour l'Aïd el-Fitr à travers les 58 wilayas. Le directeur de la Prospective économique au ministère du Commerce intérieur, Abdellah Benhala, ajoute à ce titre qu'«il y aura des arrêtés qui seront signés par les 58 walis pour mobiliser les commerçants afin d'ouvrir durant cette fête». 2 627 agents de contrôle sont mobilisés à l'échelle nationale et les listes des commerçants concernés par cette permanence ont été publiées au niveau des 58 directions du commerce des wilayas, des Chambres de commerce et des partenaires, notamment les marchés de gros des fruits et légumes, confie en outre Benhala sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne III dans l'Emission matinale L'Invité du jour, animée par note consoeur Narimane Mendil. Toute entorse à ce dispositif de permanence sera sanctionnée par une amende de 200 000 Da assortie de la fermeture du local commercial pour une durée de deux mois, avertit Benhala qui précise que les contraventions seront encore plus salées en cas de constatation de hausses injustifiées des prix, particulièrement ceux plafonnés et donc fixes. Benhala a annoncé qu'une application sera lancée ce mercredi et sera exclusivement dédiée aux consommateurs à l'occasion de l'Aid el-Fitr pour leur permettre d'accéder à l'ensemble des listes des permanences et leur localisation; ce qui va dans le sens de l'entrée en lice de la plate-forme de surveillance des permanences laquelle a déjà été annoncée par Zitouni qui en avait expliqué la pertinence, arguant qu'elle vient en continuité des efforts déployés durant le mois de Ramadhan, où, aucune pénurie de produits de consommation n'a été enregistrée. «Le citoyen peut faire un signalement si un commerçant concerné par la permanence était fermé», poursuit Benhala qui estime qu'«aujourd'hui, certains commerçants ne sont pas conscients de la responsabilité sociale qui leur incombe par rapport à l'ouverture de leurs locaux et l'approvisionnement du marché pour les citoyens. Ils font fi de la notion du service public». «On ne demande pas seulement au commerçant d'ouvrir son local, mais d'approvisionner sa boutique en denrées et produits dont le consommateur a besoin. Car, derrière cette approche, il y a un service public à assurer», ajoute-t-il en précisant: «Ll'observation du marché se fait quotidiennement par le ministère du Commerce et par les services de sécurité. Elle est suivie par des signalements, positifs ou négatifs, que ce soit en termes de disponibilité des produits ou de leur valeur.».