Pari réussi pour le département de Tayeb Zitouni concernant la continuité du service durant les trois jours de la fête de l'Aïd El Fitr. Le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national salue, en effet, le sens des responsabilités et du devoir professionnel dont ont fait preuve les commerçants au lendemain du Ramadhan. Les commerçants et les opérateurs économiques, à travers le pays, ont largement adhéré au système de permanence durant le premier jour de l'Aïd El Fitr, dans le cadre des mesures prises pour assurer la continuité de l'approvisionnement en produits de base et des services essentiels, a, en effet, indiqué au premier jour le ministère. Nonobstant quelques rares défections, l'adhésion aura donc été massive à ce système, garantissant ainsi une parfaite constance du service aux citoyens. « Dans le cadre du suivi du respect, par les commerçants, du système de permanence durant le premier jour de l'Aïd El Fitr, les services du ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national ont enregistré l'adhésion de 54 148 commerçants au système de permanence, ce qui reflète une forte adhésion pour assurer la continuité de l'approvisionnement en produits de base et services essentiels », a-t-on indiqué de même source, tout en précisant que « ces chiffres constituent un indicateur positif qui reflète une prise de conscience croissante de l'importance du respect du programme de permanence». En revanche, «le non-respect de 25 commerçants seulement, sur un total de 54173 mobilisés dans le cadre de cette opération» a été constaté, indique le ministère, ajoutant, par ailleurs, que ses services ont reçu, via l'application électronique Morafik Com, 65 signalements concernant le non-respect de la permanence par certains commerçants, ce qui a conduit les équipes de contrôle à procéder à des vérifications et à prendre les mesures légales, réglementaires à l'encontre des contrevenants, conformément à la législation en vigueur. Si le cap des trois jours fériés a été franchi avec succès en ce qui concerne le maintien de l'offre de service minimale aux consommateurs, d'aucuns s'interrogent : « Qu'en sera-t-il de la continuité du service public à partir d'aujourd'hui ? ». En fait, le défi sera de garantir, tout au long de la semaine fatidique de l'après Aïd, une activité commerciale et économique à la hauteur des attentes des habitants. Echaudés par d'anciennes expériences, les Algériens sont, effectivement, en droit de s'interroger sur pareils aléas. L'on rappelle, à ce titre, que l'on a eu à constater de par le passé que « beaucoup de commerces restent fermés plusieurs jours après l'Aïd, laissant les citoyens désemparés, ne sachant où trouver pain et autres victuailles durant presqu'une semaine après cette fête religieuse ». Gageons que ce risque demeure minime au vu des dispositions prises en amont par les pouvoirs publics, qui saluent donc, cette année, « l'esprit de responsabilité dont ont fait montre les commerçants de permanence » et louent « leur engagement et leur souci de fournir leurs services aux citoyens durant cette occasion religieuse ». De son côté, l'Association nationale des commerçants et des artisans (Anca), qui salue la large adhésion des commerçants et des opérateurs économiques au programme de permanence, appelle, néanmoins, à reprendre normalement les activités commerciales dès la fin du congé de l'Aïd. Les données de l'application électronique Morafik Com indiquent, enfin, que 98 % de ses utilisateurs l'ont utilisée pour rechercher les commerçants de permanence, alors que le signalement de marchands qui ont manqué à l'appel n'ont représenté que 2 % du total des utilisations enregistrées sur l'application.