Le Représentant permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a appelé la communauté internationale à agir pour contraindre l'entité sioniste à lever le siège imposé à Ghaza et à mettre fin à sa politique de punition collective et à ses tentatives d'affamer, de détruire et de déplacer de force de leurs terres les Palestiniens, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. Dans trois lettres identiques envoyées vendredi au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, au président du Conseil de sécurité pour le mois de mars (Danemark) et au président de l'Assemblée générale de l'ONU, Riyad Mansour a dénoncé l'utilisation continue par l'entité sioniste de toutes les formes d'armes létales et explosives dans la bande de Ghaza, densément peuplée, sans aucun égard pour la vie des civils. Cette agression sioniste a fait au moins 792 martyrs et plus de 1 700 blessés depuis que les autorités d'occupation ont décidé de mettre fin au cessez-le-feu à Ghaza, en plus du déplacement de plus de 142 000 Palestiniens au cours de la semaine dernière. Le diplomate palestinien a également rappelé que le bilan de l'agression sioniste sur la bande de Ghaza s'est aggravé à 50 144 martyrs et 113 704 blessés, depuis le 7 octobre 2023, soulignant que l'occupant sioniste continue d'empêcher toute aide humanitaire d'entrer dans l'enclave palestinienne depuis trois semaines consécutives, la plus longue période de privation depuis le début du blocus. Le représentant permanent de la Palestine à l'ONU a notamment exprimé son inquiétude face à la décision des Nations unies de réduire leur présence à Ghaza, compte tenu de la catastrophe humanitaire sans précédent et de l'augmentation des besoins fondamentaux dans l'enclave. Il a mis l'accent sur les lourdes pertes parmi les travailleurs humanitaires et les journalistes à Ghaza, le nombre total de travailleurs humanitaires tués depuis octobre 2023 ayant atteint 399, dont 289 membres du personnel de l'ONU, et celui des journalistes palestiniens tombés en martyrs environ 200, dont 27 femmes, au cours des 17 derniers mois. Par ailleurs, Mansour a alerté sur le fait que l'agression sioniste en cours sur le reste des territoires palestiniens occupés, y compris El Qods-Est a fait 99 martyrs depuis le début de l'année, en plus de la saisie de biens, de la démolition de maisons, du déplacement de dizaines de milliers de civils, des attaques contre des lieux saints et des arrestations continues. Le diplomate a, à ce titre, souligné la responsabilité de la communauté internationale, en particulier du Conseil de sécurité, qui doit mettre fin à l'attaque sioniste et protéger le peuple palestinien, tout en appelant au rétablissement du cessez-le-feu et à la garantie de l'acheminement de l'aide humanitaire. Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a exprimé vendredi son inquiétude face au déplacement massif des Palestiniens à Ghaza, avertissant que les ordres d'évacuation de l'armée sioniste depuis la mi-mars contraignent les civils à se réfugier dans des zones de plus en plus dangereuses et surpeuplées. «Nous sommes profondément préoccupés par l'espace de plus en plus réduit pour les civils à Ghaza, qui sont forcés de fuir de vastes territoires» sous la pression de l'armée d'occupation sioniste, a déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à Genève, Thameen Al-Kheetan, dans un communiqué. Selon le bureau, l'armée sioniste a émis 10 ordres d'évacuation depuis le 18 mars, couvrant une grande partie du territoire de Ghaza, y compris plus de la moitié du nord de l'enclave. Mais ces déplacements n'ont pas pour autant renforcé la sécurité des civils. «Ceux qui sont déplacés ne sont pas en sécurité», a affirmé Al-Kheetan. «L'armée ''sioniste'' a ordonné à la population de l'ouest de Rafah de se rendre à Al Mawasi, qui a ensuite été bombardée».