«Le développement de l'utilisation du gaz naturel comme carburant automobile est devenu un impératif de l'heure pour les pouvoirs publics» note en premier lieu le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, dans son allocution d'ouverture des travaux du brainstorming tenus hier au siège de son département. Une manifestation qui a vu la participation d'un nombre important de cadres de Sonatrach, de Sonelgaz, de Naftal aux côtés des gérants des stations-service ainsi que des responsables du ministère des Finances, entre autres. A l'adresse de cette assistance, le ministre de l'Energie et des Mines a plaidé, en effet, la généralisation de l'utilisation du gaz naturel comme carburant automobile. En ce sens, il mettra en avant, entre autres, le fait que le potentiel en gaz naturel dont dispose l'Algérie est considérable, voire plus important que les autres formes d'énergie. Ainsi, le développement du GNC en Algérie comporte bien des contraintes se traduisant, principalement, par les coût élevés des investissements. A titre d'exemple, le bus roulant au GNC coûte environ 230.000 euros l'unité, les coûts des stations de distribution varient entre 50.000 et 500.000 euros en fonction du type de chargement, alors que le kit de conversion est estimé à 60.000 DA. En ce sens, et en termes de perspectives de développement du GNC, Mme Slimani de la direction des produits pétroliers a indiqué que l'Etat se doit de dégager, définitivement, un programme à court terme pour la période 2007-2011 et d'un deuxième programme à long terme de 2012 à 2025. La première phase d'un coût de 7,3 milliards de DA consiste en l'achat de 175 bus utilisant le gaz naturel, la mise en place de 40 stations-service et de 4 terrains de remisage, de même que cette phase comprend la conversion en GNC de 14.000 véhicules taxis. La seconde phase, quant à elle, comprend l'installation de 112 stations-service GNC réparties à travers l'ensemble des grandes villes du pays ainsi que l'acquisition de 500 bus utilisant le GNC. Il est question, aussi, au cours de cette seconde phase, d'un travail de raccordement des stations-service GNC au réseau du gaz naturel. La prise en charge de cette opération par l'Etat, pourrait être prévue au titre du Fonds de développement de l'environnement et du Fonds de maîtrise de l'énergie, a suggéré le ministre de l'Energie et des Mines.
