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Le maître du mélodrame italien
HOMMAGE A VITTORIO DE SICA
Publié dans L'Expression le 12 - 03 - 2002

L'Institut culturel italien a présenté la semaine dernière, en collaboration avec l'Associazione Amici di Vittorio de Sica de Rome, en hommage au cinéaste italien, une rétrospective de ses films à l'occasion du centenaire de sa naissance à la Filmathèque Med Zinet..
Quatre films restaurés étaient présentés au public algérien averti: Les enfants regardent, Le voleur de bicyclette, Umberto D, et Miracle à Milan. Acteur et réalisateur né en 1901, Vittorio de Sica, ce fils de magistrat, régna avec une élégante désinvolture sur les comédies «a téléphones blancs» de l'époque te. Il y jouait avec bonheur les séducteurs. On ne prit pas garde aux premiers films qu'il dirigea Les enfants nous regardent et Quatre pas dans les nuages annonçaient pourtant l'avènement du néoréalisme.
C'est avec Sciuscia et plus encore Le voleur de bicyclette (longtemps considéré comme l'un des meilleurs films du monde), que l'on prit conscience d'un ton nouveau. Umberto D fit impression par son portrait d'un homme âgé qui, dans les pires difficultés matérielles et morales, conservait sa dignité. On n'oubliera pas cette scène où Umberto D tend la main pour mendier puis au moment où l'on va lui donner quelque monnaie, retourne cette main dans un geste familier de quelqu'un qui veut savoir s'il pleut.
Cette dignité d'Umberto D était aussi celle du père qui, démuni de son instrument de travail -- la bicyclette -- essayait de la sauvegarder devant son fils dans Ladri di biciclette (Le voleur de bicyclette).
Du réalisme, de Sica montrait qu'il pouvait passer au suréalisme avec Miracle à Milan qui évoquait avec humour la misère dans les faubourgs des grandes villes.
Misérabilisme, sensiblerie, exploitation abusive des enfants, absence d'esprit révolutionnaire sont les sujets favoris d'un Vittorio de Sica épris de mélodrame et l'incarnation du néoréalisme.
Le voleur de bicyclette, réalisé en 1948, est le film qui a peut-être fait le plus de bruit à travers le monde. Un sujet qui aurait pu être traité par Chaplin.
De Sica a tiré tout ce qui pouvait l'être : méfaits du chômage, indifférence de la foule au désarroi de l'homme simple, jeté dans une situation à laquelle il n'est pas préparé et qui ne comprend pas que personne ne le défende contre le sort qui l'accable.
Le voleur de bicyclette est un chef-d'oeuvre d'observation de la vie dans sa constante banalité.
On a l'impression que de Sica a tout simplement planté sa caméra au bord du trottoir comme s'il s'agissait d'enregistrer une actualité, finalement, il enregistre la réalité cachée d'une société italienne en grande mutation.
Les films néoréalistes n'obtiennent pas un résultat commercial égal au succès de la critique. Déçu par l'accueil du public, de Sica accepte alors de redevenir acteur sous la direction de célèbres «collègues» du moment: d'Ophuls de tes bijoux de Madame de... 1953 à la série Pain, amour et fantaisie (1953) de Comencini, retrouvant son public de toujours.
Alors qu'il pensait réaliser un film d'après Le novella della Pescara de G. d'Annunzio, il fut emporté par le mal qui le consumait depuis des années, le 13 novembre 1974 à Paris.
Vittorio de Sica a laissé une école, celle de l'image captée dans le regard perdu et chargé de larmes brillantes d'un cinéma néoréaliste italien, grandissant et qui servit de nombreux réalisateurs adeptes du mélodrame. Seul ombre au tableau de cette rétrospective originale, c'est la diffusion unique et un peu tardive de ces chefs-d'oeuvre du cinéma mondial.


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