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Le fils Benhadj sur une vidéo d'Al Qaîda
HUIT MOIS APRÈS SA DISPARITION
Publié dans L'Expression le 05 - 06 - 2007

Porté disparu depuis octobre 2006, Abdelqahar Benhadj apparaît sur l'enregistrement affublé, outre son nom et prénom, de son nouveau surnom «Mouâwiya».
Dans un enregistrement vidéo datant de quelques jours, et diffusé par la chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera, le Gspc Al Qaîda au Maghreb vient d'envoyer de nouveaux messages, dont le plus important a été lancé à l'endroit des autorités marocaines pour dénoncer les «tortures» dont sont victimes les prisonniers islamistes dans la prison de Salé.
L'enregistrement, qui n'a pas encore été mis en ligne, pose des questions plus qu'il n'apporte de réponses. En fait, il n'y a aucune revendication, aucun communiqué et aucun message décodable à première vue, et l'on s'interroge sur l'opportunité de l'avoir diffusé. A moins que les extraits montrés par Al Jazeera ne rendent pas compte de la totalité du contenu. Si l'on considère que le fait de dénoncer les tortures de Salé est en soi un motif suffisant pour préparer, enregistrer et diffuser une vidéo, avec tous ses coûts et ses périls, il y a peut-être aussi à décrypter deux messages: le premier est que les terroristes marocains et algériens étaient regroupés côte à côte sur les images déroulées. Cela induit que la relation des groupes armés algériens et marocains sous la bannière d'Al Qaîda est plus que ferme. Cela induit aussi qu'une action ciblant le Maroc est en train de se préparer dans l'esprit de l'organisation, si ce n'est encore fait.
Le second message à déceler est peut-être une réponse à ceux qui ont rejeté toute relation entre les attentats qui avaient, à trois jours d'intervalle, entre le 10 et le 13 avril, secoué Alger et Casablanca.
Mais le plus important dans l'enregistrement aura été sans doute la diffusion d'images où s'affiche, pour la première fois, le fils de Ali Benhadj, Abdelqahar, au milieu d'un groupe de jeunes djihadistes du Gspc-Aqmi. Porté disparu depuis octobre 2006, Abdelqahar Benhadj apparaît sur l'enregistrement affublé, outre son nom et prénom, de son nouveau surnom: «Mouâwiya».
«Disparu» depuis octobre 2006, Abdelqahar n'a plus donné signe de vie. Son père, Al Benhadj est allé frapper à toutes les portes.
Citant des sources sécuritaires, des articles de presse ont indiqué que le fils de Ali Benhadj, âgé de 18 ans, avait bel et bien rejoint les maquis du Gspc situés à l'est de Boumerdès. Plus tard, les écrits se sont multipliés pour situer même les maquis dans lesquels était présent Abdelqahar, se basant, cette fois-ci, sur les révélations d'un compagnon du fils de l'ex-dirigeant du FIS qui s'est rendu aux autorités avec armes et bagages dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le déplacement de l'ancien troubadour de l'ex-FIS aussi bien à la Maison de la presse qu'aux commissariats de police est motivé, selon lui, par le fait que jusqu'alors, aucune autorité politique ou policière «n'a en sa possession, pour l'instant, une information confirmant que son fils a effectivement rejoint le maquis». Ali Benhadj, accompagné de son autre fils, improvisera quelques jours plus tard, un point de presse où il affirmera qu'il vient à peine de revenir du siège de la sûreté urbaine de Hai El-Djebel, à Bourouba, où il avait été reçu par le commissaire divisionnaire. Ce dernier, ne lui a fourni, selon Benhadj, aucune information confirmant ainsi les propos rapportés par la journaliste. «J'ai moi-même demandé, ce matin, aux responsables de la sûreté de Hai El-Djebel, Bourouba de confirmer ou d'infirmer cette information parue dans la presse et personne, je dis personne, ne m'a certifié officiellement que mon fils a bel et bien rejoint les rangs du Gspc. Comment se fait-il que des journalistes aient en leur possession de telles informations sécuritaires alors que moi, son père, je suis tenu de connaître ces informations à travers la presse? Je persiste et signe, la responsabilité de la disparition de mon fils incombe totalement à l'Etat algérien, et c'est là une façon pour moi de dire que l'Etat est responsable de toute disparition, quelle que soit la personne».
Il y a quelques jours, il nous disait encore, sachant certainement que Abdelqahar a résolument choisi d'aller au maquis: «Moi, quand je vois une vache dans les maquis, je ne me demande pas pourquoi elle est en montagne, je me dis qu'est-ce qui l'a poussée à se diriger vers la montagne alors que sa place est de brouter dans la vallée? Pour mon fils, c'est pareil: je voudrais savoir qui l'a poussé vers les maquis et par quel intermédiaire il est allé vers les maquis?». Mesurant les périls d'une telle situation aussi bien pour lui que pour son fils, il disait encore: «Même s'il ne s'agissait pas de mon fils, ce sont bien nos enfants qui sont dans les maquis. Que faut-il en faire? Les exterminer tous? Ce sont nos enfants, des Algériens... Moi je dis que toutes les voies de recours n'ont pas été épuisées et que, moyennant des efforts et beaucoup de sincérité, on peut négocier et arriver à une solution de compromis...»
Est-ce là un avis d'offre de services? Si ç'en est un, c'est une première dans les tumultueuses relations entre les autorités et l'ancien gourou de la jeunesse islamiste urbaine.


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