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La bombe à retardement
IMMIGRATION CLANDESTINE EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 09 - 06 - 2007

Des dizaines de ressortissants africains, bénéficiant de complicités, sont venus grossir le lot des clandestins.
Les chiffres établis par les services de la Gendarmerie nationale concernant l'immigration clandestine, sont éloquents. Entre 2001 et 2006, quelque 20.000 clandestins, dont la majorité sont originaires des pays du Sahel, ont été «refoulés». Les villes d'Alger, Ghardaïa, Blida, Tlemcen et El Oued sont devenues les destinations de «prédilection» des candidats à un aller-simple vers «l'éden européen».
Relativement épargnée, il y a un certain temps, Constantine commence à avoir son lot d'affaires scabreuses liées à l'immigration clandestine. La justice en a traité une vingtaine concernant le trafic de stupéfiants et la fausse monnaie, impliquant des ressortissants d'Afrique subsaharienne. Du jamais-vu à Constantine, des immigrants clandestins ont même essayé le «charlatanisme para-religieux».
Effarant tout de même lorsqu'on sait que des dizaines de citoyens «simples d'esprit» ont été carrément escroqués et saignés à blanc pour un remède miraculeux qu'ils n'ont jamais eu. Certes, on est loin de ces histoires de magie noire dont on parle à Gataâ El Oued, à Tamanrasset, mais la situation se complique chaque jour davantage, car les réseaux mafieux ont pris cette question très au sérieux. «Passeurs», «contrebandiers» de toutes espèces et «rabatteurs» de main-d'oeuvre clandestine sont en train de faire main basse sur un marché juteux.
Dans les wilayas d'El Oued, Ghardaïa et Béchar, des ressortissants du Burkina Faso, du Niger, du Mali et même du lointain Ghana, constituent une réelle bombe à retardement sur tous les plans, sanitaire, social, économique et sécuritaire car beaucoup de ces ressortissants sont enrôlés dans les groupes terroristes du Gspc. A Gataâ El Oued et les quartiers qui l'entourent à Tamanrasset, le trafic de drogue et la prostitution font des ravages. Les services de sécurité et les autorités locales sont mis à rude épreuve. Les clandos bénéficient, toujours, de nombreuses complicités. Face à la démission de la société civile, le «milieu» n'a trouvé aucune peine à intégrer certains éléments prédisposés à s'investir dans les trafics en tous genres.
Dans ces réseaux, le «deal» est d'accomplir la sale besogne de falsification des billets de banque contre l'assurance d'une protection, d'une aide éventuelle à rejoindre l'autre rive de la Méditerranée qui finit toujours dans la douleur. Cela nous conduit à parler des 18 clandestins récemment repêchés au sud de Malte par les marins français, dont quatre femmes et quelques adolescents.
Leurs corps étaient en état de décomposition avancé. Leur embarcation n'a pas été retrouvée et l'on parle d'un réseau de passeurs libyens. La ville de Tamanrasset se transforme lentement en «poudrière» sans que personne s'en inquiète et le contexte est de plus en plus compliqué pour les services de sécurité.
En effet, au fil des années, Gataâ El Oued s'est transformée en une immense «cité cosmopolite» où se côtoient plusieurs nationalités. Ghanéens, Maliens, Nigériens, et, à un degré moindre, les Sénégalais, ont constitué les premières bases de l'immigration africaine à destination de l'Europe. L'Algérie est devenue, grâce à ses potentialités économiques, un pays de transit, même pour les footballeurs africains en quête d'une carrière professionnelle en Europe. Du côté de Maghnia, on n'est pas mieux loti. En l'espace de dix ans, plusieurs émeutes ont éclaté impliquant des clandestins. Entre un Maroc, grand pourvoyeur de candidats potentiels à l'immigration clandestine et où les conditions de survie sont nulles, et une Tunisie hermétique aux «clandos», les ressortissants du Niger, du Mali, de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso ont jeté leur dévolu sur une Algérie jalouse de sa légendaire hospitalité. Même au temps du parti unique, l'Algérie n'a jamais été un pays replié sur lui-même, et les Algériens sont réputés pour être faciles à aborder, donc assez communicatifs.
Ce facteur a beaucoup encouragé les ressortissants subsahariens à privilégier notre pays. D'autant plus que les perspectives d'amélioration de la situation financière existent. Cela dit, vers les années 90, les ressortissants africains ont commencé à s'aventurer vers les grandes villes du Nord. Et c'est en plein milieu des «années de feu», quand les forces de sécurité étaient totalement engagées dans une lutte antiterroriste sans merci, que les villes du Nord ont connu de véritables bouleversements dans leurs structures sociales.
Des milliers de familles fuyant les douars sont venues s'y installer dans des conditions particulièrement précaires où le maître mot est «dinar». Loin des yeux de l'Etat, trafic de drogue et faux billets ont pris des dimensions alarmantes. C'est dans ce contexte que des dizaines de ressortissants africains, bénéficiant de complicités, se sont intégrés dans le but de ramasser le maximum d'argent. Les services de sécurité sont confrontés à un véritable phénomène qui constitue 12% de leurs activités. Chaque année, entre 200 et 300 affaires sont traitées. C'est le cas de dire que l'Algérie est devenue une «plaque tournante» des clandestins, malgré elle.


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