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Les émigrés reviennent au village
CHEMINI
Publié dans L'Expression le 08 - 08 - 2007

Le retour des émigrés ne fait pas seulement profiter les agences de location de voitures, les taxis et les clandestins, mais aussi tous les commerces.
C'est l'été. Le chef-lieu de la daïra, Chemini, grouille de monde. Matinaux sont les campagnards. Ils viennent de partout. Qui pour faire ses courses, qui pour acheter un journal ou siroter un café. A l'instar des 25 villages que compte la commune, Chemini vit des problèmes qu'elle tente de résoudre grâce à ses enfants.
Connue pour son importante communauté émigrée, la région de Chemini accueille, depuis le début de l'été, des centaines de familles venues se ressourcer au pays. Très attachés à leur terre natale, les émigrés ne ratent aucune saison pour fouler le sol des ancêtres, affichant une fidélité manifeste à leurs villages. Une manière de se ressourcer.
L'émigré d'hier ressemble à bien des égards à celui d'aujourd'hui à une différence près. C'est que l'émigré d'aujourd'hui se porte mieux, notamment chez lui.
Le fort taux de change de la devise donne des ailes à nos compatriotes et c'est toute la région qui en profite.
Une providence pour le développement local. Et pour cause! si, par le passé, les gens d'outre-mer envoyaient des mandats à leurs familles restées au pays, prenaient en charge des constructions dans leurs villages, aujourd'hui il vont jusqu'à lancer des chantiers générateurs d'emplois...
Après l'Etat, les émigrés sont le second employeur dans la région de Kabylie. Mais c'est surtout leurs propres familles qui en tirent le plus gros du bénéfice.
Depuis le début du mois de juillet, les premiers véhicules immatriculés à l'étranger apparaissent comme un signe qui ne trompe pas sur l'origine du conducteur.
En dépit du prix de revient d'un voyage par voiture à partir de France, nos émigrés optent toujours pour cette option qui leur garantit au moins la liberté et l'indépendance. Si la plupart des émigrés arrivent avec leur propre véhicule, d'autres se payent les services d'un taxi ou clandestin réservé par téléphone depuis l'Hexagone.
Une fois arrivé, le recours à la location de voiture pendant toute la durée du congé tend à se généraliser. «C'est moins cher que de venir avec son propre véhicule», soutient-on.
En véritable calculateur on vous expliquera que «la location de voiture pendant toutes les vacances dépasse à peine le prix du billet d'un véhicule ramené de France». Le retour des émigrés ne fait pas seulement profiter les agences de location de voitures, les taxis et les clandestins mais aussi tous les commerces.
C'est pourquoi ces derniers se mettent au diapason de ce retour des compatriotes nantis en améliorant le service et en présentant la meilleure marchandise avec des prix en exponentiels. L'été est court.
Alors la vie dans le village devient forcément chère. C'est d'ailleurs le seul aspect négatif que relèvent les habitants de la région durant l'été.
Parmi les émigrés, qui reviennent chaque été, il y a les retraités, des salariés, dont de plus en plus nombreux ceux résidant en France en famille. Comme avant, ils ont tous une maison bien meilleure que celle d'autrefois. Salah en possède même deux. Une au village natal comme tous les émigrés qui se respectent et l'autre à Béjaïa. Lui a su profiter de l'envolée de la devise pour doter même sa progéniture de moyens de décoller sans soucis dans la vie active.
La nouveauté, depuis l'an dernier, réside dans le retour de la nouvelle génération d'émigrés. Soit les jeunes qui ont rejoint l'Europe ces dix dernières années. Hier, ils étaient chômeurs dans leur pays, aujourd'hui ils reviennent exhibant fièrement leur réussite à travers voiture et autres signes extérieurs de richesse. Comme pour signifier la revanche prise sur le sort.
En les voyant arriver, les jeunes des villages les regardent avec envie. Tous voudraient réussir de la même façon. «Serait-il aussi facile?», s'interroge Kamel, lui qui les connaissait bien pour avoir fait ses études avec certains d'entre eux.
L'arrivée des familles émigrées, même si elle est bien perçue par tous les villageois, réveille chez les jeunes un sentiment de tristesse et de frustration. Rêve envolé.


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