Il nous semble peu probable que M.Djiar ait fait la moindre promesse à quiconque. Depuis quelques jours déjà l'actualité sportive est focalisée sur l'équipe nationale de football dont on dit qu'elle aura un nouvel entraîneur sous peu. Des noms sont ainsi avancés pour prendre la relève de Jean-Michel Cavalli, celui de Rabah Sâadane et celui de Rabah Madjer étant les plus cités. Si le premier ne s'est pas montré trop loquace, le second s'est, par contre, pas mal exprimé tant à la radio que dans des journaux. Il nous apprend, ainsi, qu'il a été reçu par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, avec lequel il a parlé du football algérien et de son équipe nationale. Lorsqu'il a été demandé si le ministre lui a proposé le poste d'entraîneur national, Madjer s'est montré évasif se contentant d'expliquer qu'il était toujours prêt pour rendre service au football algérien. Des sources fiables nous font savoir que M.Djiar n'a pas reçu que Madjer dans le cadre d'une discussion sur le sport n°1 du pays. De nombreux dirigeants et techniciens auraient ainsi défilé au siège du MJS afin de donner leur avis sur la question. Le plus important d'entre tous, M.Hamid Haddadj, le président de la FAF, ne l'ayant pas encore fait. L'explication est simple. Le responsable n°1 du football algérien rentre à peine d'une mission en Chine pour le compte de la Fifa (il était membre de la commission de discipline du récent Championnat du monde de football féminin). Il n'avait même pas pu assister à la réunion que le ministre avait tenue avec le bureau fédéral et les présidents des clubs de la D1. Nul doute que l'avis de M.Haddadj sera l'un de ceux qui retiendront le plus l'attention de M.Djiar. Il semblerait qu'il sera reçu aujourd'hui ou demain par le ministre. Un ministre dont tout le monde a remarqué qu'il n'aime pas trop verser dans l'autoritarisme mal placé. Il reçoit, il écoute mais surtout il est respectueux (il le dit lui même) des lois et de la réglementation. C'est pourquoi il ne semble pas être de ceux qui cherchent à s'ériger en ministre du football jusqu'à désigner eux-mêmes l'entraîneur de l'équipe nationale. Dans toutes ses interventions, il a fait mention de son souci de respecter les fédérations sportives et de les aider à développer leurs disciplines respectives. Partant de là il serait difficile de croire qu'il ait proposé le poste d'entraîneur national de football à quiconque, ni fait la moindre promesse à quelqu'un en ce sens. Il faut dire que l'option d'un renouvellement de bail à Cavalli n'est pas du tout à écarter. Si le Français a échoué dans sa mission de qualifier l'équipe nationale à la CAN 2008, il n'est pas pour autant évincé de son poste. La question sera, certainement, débattue entre MM.Djiar et Haddadj puis par le bureau fédéral de la FAF. Si Cavalli a contre lui le fait que l'EN ait été éliminée, son atout est constitué par la solidarité des joueurs autour de sa personne. Et cette solidarité pourrait être vue d'un bon oeil du côté de la fédération qui ne veut pas d'un retour à la case zéro et effacer tout ce qui a été fait jusqu'ici en équipe nationale. La FAF estimerait qu'à l'heure actuelle, le changement d'entraîneur national n'est pas capital mais bien le travail qui est fait au niveau des sélections de jeunes avec l'Académie du football et de la sélection junior qui se préparent pour la grande échéance de 2009, année où l'Algérie organisera la CAN des U17 et où aura lieu la CAN des joueurs locaux dans un pays qui reste à désigner. Les juniors en question formeront la future sélection des U23 qui disputeront cette fameuse CAN des joueurs locaux. Quant aux seniors, on leur parle trop du Mondial de 2010 oubliant que la qualification à cette compétition passera par deux phases de poules, la seconde étant celle qui désignera les cinq pays qui, avec l'Afrique du Sud, représenteront notre continent. Imaginons seulement si les Verts venaient à tomber dans un groupe où ils auraient comme tête de liste soit le Cameroun, soit la Côte d'Ivoire, soit le Nigeria, soit l'Egypte, soit la Tunisie, soit le Ghana, ou bien d'autres pays encore. La qualification pour le Mondial sera synonyme d'un véritable everest à escalader sous une tempête de neige et sans aucun moyen de cordée.
