La capacité des réserves est ramenée à 4,5 milliards de m3. L'envasement de 14 barrages sur les 50 actuellement en exploitation a ramené la capacité des réserves à environ 4,5 milliards de m3, soit un dépôt de résidus de 535 millions de m3, qui représente 11% de la capacité initiale de stockage. Cependant, les barrages les plus affectés par ce phénomène sont Foum el Gueis de Khenchela envasé à 84%, Fergoug de Mascara atteint d'un taux de 78% et celui de Tipaza, en l'occurrence Meurad, qui est à un taux de 72% de vase. Le taux d'envasement des autres barrages restants varie entre 10 et 60%. Le phénomène de l'érosion hydrique qui affecte de plus en plus nos barrages et dont il menace les potentialités en eau déjà peu disponible depuis ces deux dernières décennies, a incité les experts nationaux et étrangers à se réunir pour trouver la meilleure stratégie de planification, d'aménagement et de gestion de ces édifices qui ont été longtemps délaissés pour des raisons sécuritaires ou encore financières, dit-on. Le séminaire sur la problématique et la stratégie de lutte contre l'envasement des barrages, tenu, hier, à El-Aurassi entre dans ce cadre. Par conséquent, le retard dans la lutte contre l'érosion par des moyens peu coûteux, à savoir le reboisement à proximité des barrages obligera les autorités publiques à débourser une somme conséquente estimée à plus de 29 milliards de dinars pour désenvaser toute la superficie affectée. «Dans notre pays, l'ampleur du phénomène de l'érosion est considérable. L'agressivité des précipitations, conjuguée à une absence de protection végétale, se traduit par une érosion intense des sols», déclare le ministre des Ressources en eau, M.Abdellaoui. Pourtant, nous précise un cadre du ministère, «ce ne sont pas les propositions des experts qui manquent, malheureusement elles ont été rejetées sans aucune raison valable». En tout cas, pour le premier responsable de ce secteur, la lutte s'avère impérative, à travers le traitement efficace des bassins versants sous forme de reboisement, de plantation d'ar- bres fruitiers, de corrections torrentielles et de construction de retenues collinaires. Par ailleurs, il insistera sur les techniques de «chasse hydraulique» et de dragage soit hydraulique soit mécanique pour l'élimination de la vase. Par ailleurs, on a appris de sources sûres, que les entreprises soumissionnaires retenues pour la réalisation des 18 stations «mono-bloc» pour le dessalement de l'eau de mer dont 12 seront implantées dans l'Algérois seront connues au cours de cette semaine. Pour rappel, les régions qui seront dotées de ce genre de stations outre Alger seront Tlemcen, Tipaza, Boumerdès et Skikda. Elles sont censées produire 250 à 500 m3/j. Pour l'AEP d'Alger, 30.000 m3/j produites par les 12 monoblocs vont être injectés d'ici à juin prochain, confirme notre source.
