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La France tourne le dos à l'Afrique
EN VOULANT STOPPER LES FLUX MIGRATOIRES
Publié dans L'Expression le 16 - 01 - 2008

Paris passe à l'acte du processus de «l'immigration choisie» en proposant d'ores et déjà à ses partenaires européens de réfléchir à un traité sur cette question.
L'Europe va-t-elle emboîter le pas à la France et tourner le dos à l'immigration? Pied sur l'accélérateur, l'Elysée cherche à tout prix à «contaminer» le reste de l'Europe avec sa nouvelle politique de «l'immigration choisie».
Place à l'action. Le ministre français de l'Immigration, Brice Hortefeux, confirme et annonce la couleur. Il songe à proposer «un pacte européen sur l'immigration» aux 27 pays membres de l'Union européenne à l'occasion de la prise en charge par la France de la présidence tournante de l'UE, qui sera effective le 1er juillet prochain. «La France va présider l'Union à partir de juillet.
A la demande du président et du Premier ministre, je vais proposer un pacte européen sur l'immigration comprenant, notamment, l'affirmation du refus de toute régularisation générale des sans-papiers, une définition commune du droit d'asile et des accords communs de codéveloppement», a déclaré au quotidien Le Parisien le ministre sus-cité.
Cette déclaration conforte le «souhait» de la France, qui espère, avec l'aide des autres pays européens, organiser des expulsions collectives, sinon massives. Nicolas Sarkozy, qui eut ces derniers temps plusieurs concertations avec ses homologues italien et espagnol, avait affirmé, la semaine dernière, que «Madrid et Rome avaient demandé à Paris de procéder à des expulsions collectives».
En France, M.Hortefeux réaffirme que Paris «a le droit de choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire». Ferme et intraitable, le ministre français jure qu'«un étranger en situation irrégulière a vocation à être reconduit chez lui. Il ne peut y avoir de prime à la clandestinité». Malgré les nombreuses critiques acerbes dont a fait l'objet sa politique de la part des ONG et associations de défense des droits des personnes, M.Hortefeux continue à mener, vaille que vaille, «la politique des quotas» initiée par Nicolas Sarkozy.
«J'ai été encouragé à être ferme dans la lutte contre le travail illégal et contre les filières de passeurs qui continuent à s'enrichir sur le mythe de l'eldorado européen», a-t-il indiqué dans une de ses récentes déclarations. Il a ainsi confirmé que le nombre d'immigrés expulsés en 2007 se situe entre 22.000 et 23.000 personnes.
Ce qui n'est pas loin du quota mis en avant par l'hôte de l'Elysée qui avait espéré reconduire aux frontières «au moins» 25.000 immigrés sans papiers.
A ce propos, il a dit souhaiter que «(ma) politique (ne) soit réduite à des chiffres. Je souhaite être jugé en 2008 sur un ensemble: la lutte contre les passeurs, contre les marchands de sommeil, contre les filières, le nombre d'accords signés avec les pays d'émigration et (mon) combat pour l'intégration». Cette politique du «quota» va en fait à contresens de ce que préconise Jacques Attali, ancien sherpa de François Mitterrand, lequel estime, dans un rapport remis, en début de semaine, au président français, que l'immigration sera plus que jamais indispensable au développement futur de la France. Dans son rapport, M.Attali, a contrario, encourage le recours à l'immigration pour stimuler et relancer la croissance française. Toutefois, M.Hortefeux ne voit aucune contradiction dans ces deux approches de l'immigration affirmant: «L'idée de Jacques Attali est que la France, comme le reste de l'Europe, a besoin d'une main-d'oeuvre extérieure pour assurer sa croissance économique.
Une de mes missions est précisément d'assurer le rééquilibrage de l'immigration professionnelle et de l'immigration familiale.»
Le ministre se défend d'autre part, d'encourager par «l'immigration choisie», une forme de pillage de cerveaux venus, notamment d'Afrique. «Avec les pays terres d'émigration, la France signe des accords bilatéraux. On se met d'accord sur le nombre de jeunes professionnels et d'étudiants qui peuvent venir chez nous pour une durée limitée. C'est la circulation des cerveaux, pas le pillage», a-t-il expliqué. Et de plaider pour un codéveloppement avec ces pays. C'est à voir.


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