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A Kinshasa, la boxe pour survivre
58E BERLINALE
Publié dans L'Expression le 11 - 02 - 2008

Cette fameuse manifestation se tient jusqu'au 17 février prochain dans la capitale allemande.
Jeunes femmes en quête d'un rêve pour survivre à Kinshasa, elles boxent pour quelques dollars, pour tromper l'ennui, éviter la maladie et savoir rendre les coups à ces hommes qui les battent: un documentaire dévoilé hors compétition 58e Berlinale fait leur portrait. Projeté dimanche dans la section parallèle Forum, Victoire Terminus, des Français Renaud Barret et Florent de la Tullaye, retranscrivent avec sensibilité les espoirs de Jeannette, Rosette, Martini et Hélène, qui ont enfilé les gants pour changer le cours de leur vie.
L'une dit son dégoût de la «culture africaine de soumission». Elle raconte comment son conjoint a «balancé» sous ses yeux son bébé de 3 mois du 5e étage, dans un accès de colère.
L'enfant a survécu et la mère s'est promis de le protéger. Agées de 18 à 25 ans, Jeannette et ses amies s'entraînent en sautillant et en chantant au stade Tata Rafael, là-même où Mohamed Ali avait signé en 1974 face à George Foreman son grand retour sur les rings. Leur coach Judex, fonctionnaire en attente de paiement, lancé dans la boxe féminine depuis 1995, les imagine déjà championnes d'Afrique, malgré leurs faiblesses. «Ces filles s'accrochent à un rêve, parce que dans cette ville, il faut ça pour survivre», dit Florent de la Tullaye, qui signe là son deuxième documentaire avec son complice Renaud Barret, après Jupiter's Dance, centré sur des musiciens. Tous deux tournent des reportages pour le magazine Tracks de la chaîne franco-allemande Arte.
«A Kinshasa, il faut s'occuper, gagner un peu d'argent pour manger. Mais aussi rester en bonne santé et ne pas tomber malade, pour ne pas mourir», souligne Florent de la Tullaye. «Quand on vit à Kinshasa, on voit des corbillards toute la journée». L'une envie celui qui «grâce à la boxe, s'est acheté une moto.» L'autre a choisi le ring après la mort de ses parents pour éviter la rue. «Je boxe pour mon avenir», dit-elle aux réalisateurs, établis à Kinshasa depuis plusieurs années.
Une troisième est plus réaliste. «J'ai sacrifié mon corps à la boxe mais ça ne paie pas», dit-elle. Le film, en quête d'un distributeur au marché du film de Berlin, se déroule dans le décor politique particulièrement agité de la campagne présidentielle de l'été 2006, qui a vu s'affronter le président Joseph Kabila et son principal opposant Jean-Pierre Bemba. Les coups de feu claquent.
La foule court. Suivent un appel au calme de l'ambassade de France, un bulletin radio sur l'état de la situation...
La caméra filme un corps gisant au sol. «On ne peut pas vivre comme ça. On ne mange pas. On ne dort pas», déplore le coach Judex, qui, faute de salaire, fait pression au marché pour récupérer de l'argent auprès des marchandes.
Les coups de fatigue viennent vite. La raison en est simple: «Tout ce qu'on mange, explique une jeune boxeuse, ce sont des haricots.»


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