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«Le trafic de drogue finance le terrorisme en Algérie»
Abdelmalek Sayeh DIRECTEUR GENERAL DE L'OFFICE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE
Publié dans L'Expression le 12 - 02 - 2008

Les enquêtes ont établi un lien étroit entre les groupes terroristes en Algérie et les barons du trafic de drogue.
Peut-on égorger un nourrisson, violer une femme, se donner la mort, se faire exploser quand on jouit de toutes ses facultés? M.Abdelmalek Sayeh, directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie est catégorique: les kamikazes agissent sous l'emprise de la drogue.
Ils ne sont pas conscients au moment de commettre leurs crimes. Sayeh vient appuyer les déclarations du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni, qui a récemment affirmé que les enquêtes menées par les services de sécurité confirment que la plupart des kamikazes à l'origine des derniers attentats étaient drogués. Le procédé n'est pas nouveau: l'invité de la rubrique «A coeur ouvert avec L'Expression» nous renvoie 13 ans en arrière, plus précisément à l'attentat du boulevard Amirouche en 1995, qui fut perpétré, selon lui, par un kamikaze drogué. Idem pour celui de la Dgsn. «Le recours à différentes sortes de drogues, comme les psychotropes, la cocaïne, l'héroïne au sein des groupes terroristes est très courant», soutient notre interlocuteur qui reconnaît néanmoins que le phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années. Pourquoi?
M.Sayeh en fait sa propre lecture. Il estime que la faillite du discours «religieux extrémiste» a amené ces groupes à diversifier leur mode d'opération et de recrutement: «L'ère de l'endoctrinement est révolue. Les jeunes ne croient plus au discours qui leur promet le Paradis. Il fallait trouver un autre moyen de les attirer vers la violence. La drogue en est un.» Il en veut pour preuve le profil des nouvelles recrues: «Les recrutements s'opèrent généralement dans les milieux sociaux défavorisés. Ils visent, en premier lieu, les toxicomanes et les adolescents de 14 à 16 ans.»
Partant de ce constat, la sonnette d'alarme est tirée: le toxicomane est une proie facile pour le terrorisme. «La lutte contre ce fléau passe désormais par la prise en charge sérieuse de cette catégorie de personnes.» Par ailleurs, a fait savoir l'invité de L'Expression, les enquêtes ont établi un lien étroit entre les groupes terroristes en Algérie et les barons du trafic de drogues. «Les services de sécurité ont saisi des quantités importantes de drogues chez des terroristes arrêtés à la frontière ouest», soutient-il. Les terroristes recourent à ce trafic pour financer l'achat d'armes et de produits explosifs. «Durant les années 90, ces groupes disposaient des moyens financiers nécessaires pour leurs activités. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Cela les amène à recourir à ce trafic.» «Les terroristes utilisent tous les moyens, ajoute-t-il, pour atteindre leurs objectifs. Devant l'impossibilité de trouver des ressources financières officielles, ils font appel à des réseaux de trafic de drogues.»
Ce n'est plus un secret. Ces réseaux financent le terrorisme en Algérie. Des rapports réalisés par les Renseignements généraux (RG) français et le Centro national de iteligencia espagnol ont affirmé que le financement du terrorisme au Maghreb semble provenir en partie du trafic de drogues.
Selon les mêmes documents, les kamikazes avaient obtenu des explosifs contre d'importantes quantités de haschisch, mettant en garde contre la convergence des intérêts des réseaux de trafic de drogue avec ceux des réseaux de trafic d'armes et des réseaux terroristes, ce qui pourrait représenter un danger réel pour la sécurité de la région. Les enquêteurs ont constaté que «les éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) achetaient en Espagne des paquets de cocaïne et des comprimés psychotropes pour les revendre en Algérie où les prix sont 10 fois plus élevés que dans l'Union européenne, en raison de leur rareté».


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