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«Je suis venu à l'histoire par accident»
AMAR BELKHODJA AU 7E SALON NATIONAL DU LIVRE D'ALGER
Publié dans L'Expression le 22 - 03 - 2008

Ecrire l'histoire, réveiller le passé, faire revivre les archives, interpeller les mémoires, lever le voile sur des non-dits, tels sont les maîtres-mots de Amar Belkhodja.
Amar Belkhodja est un ancien journaliste du quotidien El Moudjahid qui s'est révélé être un féru de l'histoire et un passionné des hommes et des faits qui ont marqué le parcours sanglant mais triomphant de la lutte pour l'Indépendance de l'Algérie. Membre fondateur de la fondation Emir Abdelkader, membre de la fondation du 8 Mai 45 et l'un des initiateurs de la Journée nationale de l'artiste, célébrée le 8 juin de chaque année en hommage au martyr Ali Maâchi assassiné à cette date, Amar Belkhodja veut à travers ses recherches et ses écrits sur l'histoire lever le voile sur les non-dits et donner à chaque acteur de l'Indépendance son rang et à chaque évènement son dû, même les plus méconnus de l'histoire et les moins médiatisés. Ainsi, il va au fin fond de nos archives, fouiller dans les plus profondes mémoires pour réveiller les souvenirs et raconter la bravoure d'une femme qui affronte l'ennemi sans peur, d'un enfant qui soulève le drapeau algérien avec courage ou de martyrs qui tombent sous les balles assassines des meurtriers, dans un village enfoui de l'Algérie. Auteur de nombreux ouvrages dont, Marie Claire Boyet, la martyre de Tagdempt; Barbarie coloniale en Afrique; Ali Maâchi, art et combat (Editions Anep); Momo, la magie des mots; Colonialisme, les crimes impunis; l'Emir Abdelkader, ni sultan ni imam ou encore Mouvement national, des hommes et des repères, qui vient de sortir aux Editions Alpha et qu'il dédicace lors de cette 7e édition du Salon national du livre qui se tient à la Bibliothèque nationale du Hamma, Amar Belkhodja a bien voulu nous entretenir sur cette «passion qui le dévore» et cette «envie grandissante de toujours dire ce qui n'a pas encore été dit».
Pourquoi l'Histoire?
Amar Belkhodja: Ce fut d'abord accidentel du fait de ma condition de journaliste. J'étais appelé à faire beaucoup d'écrits et de reportages sur des hommes et des évènements qui ont marqué notre Histoire. Après, c'est devenu une véritable passion qui me dévore jusqu'à présent et qui, je pense, ne me quittera plus jusqu'au dernier souffle de ma vie. Tout a commencé par une admiration pour le grand personnage qu'était l'Emir Abdelkader qui représentait à lui seul un symbole...ce fut le déclic...puis un nom en attirait un autre, un fait racontait un autre fait et un village entraînait un autre village...et de là tout s'enchaînait et tout devait être dit...une page de l'Histoire reste encore blanche et beaucoup reste encore à dire...
Vous estimez donc que ce qui a été dit reste insuffisant?
Bien sûr. Je tente de contribuer, modestement, à lever le voile sur beaucoup de personnages, hommes et femmes, beaucoup d'évènements méconnus, de massacres atroces non dits, d'actes de bravoure tus. Ma curiosité de journaliste y est beaucoup dans cette façon de fouiner dans un domaine qui n'était pas le mien. C'est, bien sûr aux chercheurs et historiens de faire ce travail. Mais je me suis senti attiré puis impliqué comme de force...mais avec passion. Vous pouvez appeler cela une ¨déformation professionnelle¨ qui m'a prise à ma retraite. Je cherche surtout à passionner mon lecteur et à donner une âme à l'histoire. Il ne faut pas la déshumaniser...ce sont des hommes et des femmes qui la font...pour parler des martyrs de Deshmya par exemple, je n'ai pas voulu me contenter de dire «six personnes ont été massacrées...», je me suis déplacé la bas pour mettre un nom et un visage sur chacun de ces martyrs...c'est ainsi que je me devais et que je le devais à leur mémoire...
Justement, vous parlez surtout des crimes et des massacres, pourquoi?
Oui, vous avez raison de le souligner parce que c'est vrai. Je vais surtout là où il y'a eu drame donc, souffrance. Je tente quelque peu d'exhumer cette souffrance enfouie pour sensibiliser les jeunes et l'Etat sur ces souffrances...faire en sorte que ça ne s'oublie pas mais surtout que ça ne se répète pas. Nos enfants ne doivent plus avoir faim, nos femmes ne doivent plus être maltraitées, les violences doivent cesser, les médicaments doivent être disponibles...la misère humaine ne doit plus exister...
Que faire selon vous?
Il faut surtout commencer par les plus jeunes. C'est au niveau de l'école primaire que la sensibilisation doit commencer. Il faut avouer que notre enseignement fait de l'Histoire une matière lourde et ennuyeuse que les élèves fuient et détestent. Ils sèchent souvent leurs cours d'histoire qu'ils trouvent nuls. Il faut les passionner, leur faire aimer ces hommes et ces femmes sans qui, ils ne seraient pas aujourd'hui là, sur ces bancs de l'école, à acquérir le savoir. Il faut les motiver et les pousser à la curiosité de tout savoir, de tout connaître sur le passé de ce pays qui mérite d'être aimé et pour lequel beaucoup d'Algériens se sont sacrifiés. Je vous dirais que cela m'a fait plaisir de savoir qu'un de mes articles sur Baya Hocine a été choisi par le ministère de l'Enseignement et proposé aux écoles, une dame est passée au stand des éditions Alpha et a dit qu'elle faisait travailler ses élèves sur les textes de mon ouvrage Les crimes impunis et j'ai trouvé ça réconfortant de savoir qu'il y a encore des gens passionnés comme moi et soucieux d'inculquer cette passion à nos enfants. Il faut surtout que nos enseignants d'histoire motivent plus leurs élèves et fassent en sorte qu'ils aiment cette matière passionnante qui fera d'eux des passionnés, et parlent de cette aventure humaine qu'on cherche à déshumaniser...


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