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Amar Belkhodja
L'historien des drames
Publié dans El Watan le 04 - 07 - 2006

Voilà, à nouveau, notre confrère Amar Belkhodja qui nous livre une nouvelle production consacrée, cette fois-ci, à l'artiste martyr Ali Maâchi. Cet ouvrage, publié grâce à la contribution du ministère de la Culture, est un recueil de témoignages des compagnons de l'auteur des célèbres « Angham El Djazair ».
Ils racontent ce qu'ils avaient vécu aux côtés du martyr du 8 juin 1958, relatant aussi la vie culturelle de la cité Rostomide durant la première moitié du 20ème siècle, période où toutes les armes étaient permises pour combattre le régime dévastateur français. Tous, certainement, doivent le savoir, Ali Maâchi fut assassiné par balles le 8 juin 1958 par l'armée française puis pendu par les pieds aux platanes de la place Carnot de Tiaret. Deux de ses compagnons, Djehlane Mohamed et Bensotra Djillali, connurent le même sort. Dans « Ali Maâchi, Art et Combat », Belkhodja donne la parole aux témoins qui racontent le drame de leur compagnon comme ils racontent, avec une foule de détails, l'épopée de « Safir Ettarab », formation musicale et théâtrale fondée dans les années 1950 par le martyr Maâchi, l'ancien technicien de Radio Alger. Amar Belkhodja est devenu en quelque sorte l'historien des drames. Drame du combat pour la liberté. En effet, du drame de Maâchi, Belkhodja raconte celui de Hamdani Adda, enlevé le 12 janvier 1962 de la prison d'Oran et brûlé vif par l'OAS. Comme d'ailleurs il se déplacera deux fois consécutivement au Caire, allant sur les traces de Ali El Hammami, l'homme qui mania superbement l'épée et la plume, sacrifiant sa vie entière pour l'indépendance de l'Algérie et du Maghreb. El Hammami périra dans un accident d'avion le 12 décembre1949 à Karachi, alors qu'il venait de représenter l'Algérie au premier congrès islamique mondial organisé par le Pakistan. Les investigations conduiront Belkhodja à exhumer un autre drame. Celui de Marie-Claire Boyer, assassinée par des soldats en uniforme, le 15 octobre 1957 parce que son père, Louis, et elle-même s'étaient mis du côté des insurgés de novembre, en offrant leur ferme, sise à Tagdempt, comme asile aux sections de l'ALN de passage dans une zone fébrile.
Enquête d'investigations
Belkhodja tient à souligner que les français d'Algérie et de France, même si c'est une minorité, méritent un double hommage. Parce qu'ils ont choisi d'épouser la cause algérienne en prenant le risque de subir les foudres des leurs et autres pressions, intimidations et répressions du régime colonialiste. Notre mémoire, indique t-il, ne doit pas occulter ces pages qui font honneur à ces françaises et français qui ont eu le courage de dire non à la guerre d'Algérie et d'accepter de mourir et de partager les geôles avec les algériens, tandis que parmi nos propres compatriotes, il existait des renégats qui n'ont pas hésité à prendre les armes contre leurs propres frères. Belkhodja, cet enfant du G'zoul, passionné d'histoire, continue à explorer ce passé chargé de gloire et de drames. Il se déplacera à Deschmya (Sour El Ghozlane), soucieux de compléter une recherche par l'identité des six citoyens de la localité, assassinés froidement le 4 avril 1948 par la gendarmerie française. C'était lors des premières élections des candidats à l'Assemblée algérienne, sous le règne du tristement célèbre Marcel Edmond Nagelen, dont le nom deviendra synonyme de la fraude électorale pour faire élire les dociles Beni-oui-ouistes dont ne voulaient pas justement les électeurs de Deschmya. Il consignera les méfaits du colonialisme dans un manuscrit en voie de parution où l'auteur nous contera les drames de Sidi Ali Bounab (1949), de Zeralda avec ses 26 martyrs, morts asphyxiés à l'intérieur d'une geôle (1942) par la volonté d'un maire haineux des arabes, celui de Mascara (1949) où les légionnaires se livreront à toutes sortes d'abus contre les paisibles habitants de Baba Ali. Les émeutes de Nedroma, d'octobre 1952, ou encore l'assassinat de deux asnamis en mai 1952 par la police française, pendant l'accueil populaire et grandiose fait à Messali Hadj, en visite à Orléans ville (El Asnam) avant sa déportation à Niort. Des pages mal connues, insuffisamment connues. Voilà des lacunes que l'auteur s'atèlle à combler pour traquer l'oubli, le faire reculer et protéger, en définitif, les jeunes lycéens et universitaires contre l'amnésie. Un phénomène sévèrement préjudiciable à la personnalité de notre jeunesse, souligne avec force le biographe de Ali El Hammami. Du journalisme à l'histoire, Belkhodja franchit le pas avec brio. C'est « une conversion réussie », s'il nous faut reprendre le mot de son ancien confrère d'El Moudjahid, Omar Belhouchet.


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