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Loin de 68...
61E FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 15 - 05 - 2008

Le Festival connaîtra plusieurs soirées politiques et funèbres avec le souvenir d'Ernesto Guevara, de Bobby Sands et des habitants palestiniens de Sabra et Chatila.
Aucun signe de nostalgie en devenir...Pourtant il y a quarante ans, le Festival de Cannes se terminait en queue de poisson à la suite de l'intervention de Godard, Truffaut et autres têtes de turcs de la Nouvelle Vague d'alors. Bien au contraire, il souffle un petit air de normalisation tous azimuts ici. Les espaces, dans leur moindre recoin, sont envahis par les marchands du temple qui rivalisent d'ingéniosité pour annoncer leurs blockbusters prochains ou en tournage...Pour le moment, aucun drapeau noir ou rouge ne flotte sur un ponton de la Croisette. Wait and see... Peut-être trouverions-nous dans la sélection même matière à renouer avec le questionnement qui agita nos aînés, (en Algérie aussi ne l'oublions pas!) en 68?
Même s'il n'est pas dit que c'est dans la liste des films en lice pour la course à la Palme d'or, que les meilleures images s'incrusteront...
On guette avec beaucoup d'impatience le premier film de la Palestinienne, Anne Marie Jacir Le Sel de la Mer dont les quarante premières minutes vues par ailleurs, alors que le film était encore en chantier, laissent augurer d'un cinéma tout en finesse mâtiné de cet humour au goût de sel (justement) dont sont pourvus ceux qui ont grandi avec la détresse comme compagnon de route...Au moment où les Palestiniens commémorent la Nekba (la «Catastrophe») et que la majorité des Israéliens fêtent le 60e anniversaire de l'Etat d'Israël, plus arrogant que jamais, il est à espérer que les images de Jacir seront là telle une piqure de rappel. Histoire de signifier que l'on ne peut danser impunément au-dessus du volcan. C'est aussi au pied d'un autre volcan, l'Etna, que promet de nous emmener Matteo Garrone qui a eu le courage, car c'en est bien un, d'adapter le livre de Roberto Savianio (Gammorro), une implacable enquête au coeur même de la Camorra napolitaine. Saviano a été condamné à mort par la mafia...«Une fresque brutale qui décrit avec une incroyable précision les cercles infernaux de la pègre», annonce-t-on. C'est un sujet qui nous concerne quand on sait les liens qui existent entre des milieux mafieux et certains organisateurs des convois de harragas vers les côtes italiennes...Mais à Cannes, à défaut d'une révolution dans les rues cannoises, on renouera certainement avec les raisons de se révolter en visionnant aussi les films aux accents certains tel le «Che» de Soderbergh, par exemple. Signe des temps, le critique d'un quotidien du soir français écrivait, hier que «le festival connaîtra plusieurs soirées politiques et funèbres, et que l'on évoquera le souvenir d'Ernesto Guevara de Bobby Sands (républicain irlandais mort au terme d'une grève de la faim), des habitants palestiniens de Sabra et Chatila (massacrés par des milices chrétiennes libanaises), et que l'on se demandera, une fois encore, si le Festival est le meilleur endroit pour ce genre de commémoration?» Dans la question existe déjà le poison de la réponse, serait-on tenté de répondre, en paraphrasant Maurice Blanchot.
Pourtant, il y a d'autres questions auxquelles la presse hexagonale n'a pas trouvé de réponse claire, celle ayant trait au report de la conférence de presse d'avant festival et du temps mis pour boucler la liste des films en compétition. «Nous sommes à un début de cycle», déclarait Thierry Frémaux, le numéro Un du Festival, comme pour excuser une édition que d'aucuns qualifient déjà de laborieuse...Et comme pour promettre une meilleure cuvée, en 2009, Frémaux confie par ailleurs: «J'ai une tradition, ou peut-être une superstition, je commence les listes pendant le festival en cours. Je réfléchis à partir de mes rencontres avec ceux qui sont présents (...)» De juin à septembre, c'est le temps des ébauches, des hypothèses et de nombreux voyages. «Rien ne remplace les relations humaines. Le délégué général du Festival de Cannes est une sorte de ministre mondial du cinéma, ou, disons un consul plénipotentiaire, parce que, contrairement à Hollywood, Cannes est international. Sur deux ou trois ans, je parcours le monde, en essayant de repérer les mouvements cinématographiques qui se dessinent, comme en Amérique latine. L'an dernier, j'étais en Roumanie. Là, je prévois de me concentrer davantage sur la Russie et l'Inde: le cinéma indien n'est pas assez représenté à Cannes, où je suis fier d'avoir invité Devdas.» Si ces voyages ont un aspect officiel, ils servent aussi à tisser et à entretenir des relations personnelles, des amitiés avec le monde du cinéma.
Apparemment, dans ce «monde du cinéma» l'Algérie est encore loin d'avoir signifié son retour. Aucun travail de lobbying à l'horizon...Le dossier est d'un vide sidéral...Pour l'heure, accrochons-nous à une «hirondelle» nommée Rabah-Ameur Zaïmèche qui sera à Cannes avec Le dernier maquis (Quinzaine des réalisateurs)...


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