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Le poète rebelle
HOUD MALEK
Publié dans L'Expression le 29 - 04 - 2002

Il opte pour la rime afin de dénoncer l'unicité de la pensée.
Taghalat fait partie de cette grappe de villages accrochés à la montagne des Ath M'likèche. Il a vu grandir Azouaou Amrane, Mira Abderrahmane et autres héros de la révolution. En 1958, une année presque jour pour jour avant la disparition de ce dernier, cette localité enfantera un autre «révolté». Les aînés avaient choisi le fusil pour combattre le colonisateur, Malek optera pour la rime afin de dénoncer l'unicité de la pensée, l'exclusion et le refus de l'avis contraire et revendiquer son identité. Tel son village natal, il s'agrippe à ses origines.
Pour l'histoire, à vingt ans et au terme de sa formation en pétrochimie à l'INHC de Boumerdès, il se retrouve affecté à la raffinerie de pétrole d'Arzew. Il nous confiera: «Je me sentais dépaysé et, de surcroît, je ne savais guère quelle langue parler: en arabe littéraire, les collègues me trouvaient ridicule, en français, ils me qualifiaient de gaouri, en kabyle, ils me faisaient remarquer qu'ils ne comprenaient pas l'anglais sauvage». Le retour au bercail était inévitable. Ce qui fut fait. De 1978 à 1983, Malek enseigna les sciences physiques aux lycée Debbih Chérif et Hafsa d'Akbou. Après cinq ans de bons et loyaux services, on mettra fin à ses fonctions de professeur pour... activité berbériste.
Le Complexe velours d'Akbou, aujourd'hui Alcovel, le reçut à bras ouverts. Il y passa douze années. En 1995, il embrassa de nouveau le métier d'enseignant, cette fois-ci en Tamazight. En marge de tout ce qu'il avait enduré en matière d'injustice, la poésie lui avait toujours servi de refuge pour se révolter. Il est à noter qu'il compte plus de 300 poèmes de 36 vers chacun, d'une grande qualité poétique, non encore édités par manque de moyens financiers. Au fait, y-a-il preneur dans les parages? Sa poésie vacille entre la Fontaine et Si Mohand u M'hand. Il mettra, d'ailleurs, en vers certains contes berbères dont Tafunast Igujilen (la vache des orphelins). Plusieurs distinctions lui ont été décernées. Nous citerons le 1er prix obtenu en 1984 au premier festival de chants patriotiques de Béjaïa, le 1er prix des poésiades de Béjaïa en 1989 et 1990, le concours littéraire-prix Mouloud Mammeri en 1992.
Quant à ses projets, en plus de son recueil de poésies, il espère faire éditer une traduction du français au berbère du long poème du poète Smaïl Nat Djaâfar (complainte des mendiants de la Casbah et la petite Yasmine tuée par son père), un long poème comprenant plus de mille vers qui traite des événements tragiques que vit notre pays et qui constitue un hommage au regretté Tahar Djaout, et le conte Adrar Aberkan (la montagne noire) comme livre pour enfants avec un support de dessins réalisés par le professeur, dessinateur et peintre, M.Berkane Bachir.
Beaucoup le considèrent comme le meilleur poète de sa génération. M.Yessad Abdelaziz, l'autre aède de la ville dans la langue de Molière, ayant quelques oeuvres à son actif, dira de lui: «la poésie de Malek est forte et tranquille, responsable, imprégnée de la douleur que cause la bêtise ambiante. Elle dit le mal universel, l'esprit de toute l'humanité et son désespoir. Malek n'est pas de ceux qui croient que ce sont les plus grands mots qui font la grande poésie».


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