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Les oublis de l'histoire
MC ALGER
Publié dans L'Expression le 26 - 06 - 2008

Lorsque ce club éternue c'est tout le football algérien qui s'enrhume.
Le Mouloudia d'Alger retombe dans ses travers. Ce club semble avoir signé un bail avec l'instabilité et les querelles de famille. Tout cela au détriment de son développement et de sa renommée de club doyen de notre football. La semaine dernière avait été marquée par cette histoire de remise de sigle par la Sonatrach à d'anciens dirigeants du club d'avant 1977, c'est-à-dire ceux qui en avaient la direction d'avant la réforme de cette année-là. Tout semblait se faire normalement, lorsque le jour dit, on a appris que quelques-uns de ces dirigeants avaient opté pour la chaise vide en réaction à ce qu'ils appellent «une sorte de manigance pour s'emparer du club».
Parmi ces dirigeants, le plus emblématique d'entre eux, Abdelkader Drif, celui qui présidait aux destinées de la section football en 1977 et l'année d'avant. Le véritable architecte du plus grand titre obtenu jusqu'ici par le club algérois: la Coupe d'Afrique des clubs champions de 1976.
De tous les dirigeants en vie actuellement, c'est le plus légitime et pour avoir vécu cette période-là votre serviteur peut vous certifier que lorsqu'on parlait Mouloudia ces années-là, il fallait évoquer Abdelkader Drif.
Les vrais témoins de cette époque ce sont certainement les joueurs eux-mêmes et il ne se trouvera pas un seul d'entre eux qui pourra contredire ce fait. Il faut espérer que dans tout ce qui se fait en ce moment on ne cherche pas à éliminer des hommes comme lui. En tout cas, celui qui passait comme l'homme fort du club, à savoir Rachid Marif, n'a pas manqué, vendredi dernier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale de préciser que Drif était un membre de droit de l'assemblée générale du Mouloudia. Partant de cet aveu, la question qui se pose est de se demander qui a pu pousser l'ex-président du club à retirer ses billes du jeu. Si l'on en croit une de ses déclarations «c'est parce qu'on n'a pas respecté les accords que nous avions convenus en concoctant une liste d'invités sur mesure alors que d'autres plus légitimes ont été oubliés». Cet avis de Drif est partagé par des membres de l'Association El Mouloudia qui ont été écartés du processus. Ces membres-là ont tenu une conférence de presse jeudi dernier au cours de laquelle ils ont évoqué «un coup de force pour s'emparer du club». Ils ont accusé les concepteurs du projet d'avoir dissous unilatéralement El Mouloudia en violation des statuts de cette association. Chose que Marif a réfutée, toujours sur la Chaîne III, indiquant, cependant, que du fait de la reprise du sigle par le club, il serait opportun de dissoudre El Mouloudia suivant ses propres statuts. Il a ajouté qu'il n'était pas au courant de la liste des membres qu'on veut mettre dans l'assemblée générale et qu'il ne voulait plus avoir quelque chose avec ce club. Il reste que personne ne contestait le fait que rien ne se faisait au Mouloudia sans son assentiment. Les journaux spécialisés rapportaient régulièrement les réunions que lui-même présidait. Il pouvait, ainsi, avoir un droit de regard sur la fameuse liste pour donner ne serait-ce qu'un point de vue, notamment le cas concernant Abdelkader Drif dont il reconnaît la légitimité comme membre de l'assemblée générale. Il faut croire que Marif n'a rien fait en ce sens sauf de regretter a posteriori à la radio.
Chacun tire sur l'autre
Et puis fermant la boucle, ceux qui sont en place et vont participer à l'assemblée générale constitutive d'aujourd'hui ont dénoncé lundi, au cours d'une conférence de presse, «ceux qui veulent jeter l'opprobre sur eux» accusant ainsi les membres d'El Mouloudia qui ont été «éjectés» du processus. Ils ont mis en exergue le fait «que les absents ont toujours tort et que eux sont les vrais dirigeants d'avant 1977.» Pour avoir vécu cette période-là, nous pouvons affirmer que tous n'étaient pas dans le giron du club. En tout cas ignorer Abdelkader Drif, c'est porter atteinte à l'une des plus belles pages de l'histoire de ce club. Comme on ne peut ignorer les frères Rachedi car à cette époque-là, le club avait une section handball qui vivotait (tout était tourné vers le football) mais qui avait le mérite d'exister et de jouer avec les couleurs vert et rouge du club. Cette section n'activait que par et grâce aux frères Rachedi. Ce sont des faits réels et nul ne peut les effacer. En tout cas, tout ce scénario met en évidence que ce club vit dans la scission de ceux qui sont censés le représenter.
A l'époque de feu Ferhat Balamane comme président du club dans les années 70, tous étaient unis derrière cet homme lequel, avec l'aide de Drif comme responsable de la section football, avait pu offrir la Coupe d'Afrique des clubs champions au Mouloudia. Aujourd'hui, il y a des gens qui tirent les marrons du feu au détriment de l'unité au sein de ce club.
Un terrible constat
S'il est un autre dirigeant qui déplore cette situation, c'est bien Chaâbane Louanes, celui qui, jusqu'à il y a deux jours, présidait la section football.
Aujourd'hui, il est démissionnaire pour dénoncer «l'espèce de cacophonie qui règne dans ce club. J'ai toujours milité pour l'unicité des rangs. J'y ai mis toute mon énergie mais en vain. A chaque fois il se trouvait des gens qui voulaient torpiller le projet. Cela pour servir leurs propres intérêts. Ces gens-là ne veulent pas de personnes comme Drif, Gaceb ou moi parce qu'ils savent qu'ils ne pourront pas agir à leur guise. C'est vraiment regrettable. Personne ne pourra, en tout cas, me reprocher de ne pas avoir cherché à doter le Mouloudia de la saison prochaine d'un effectif à même de lui permettre de jouer les premiers rôles en championnat. J'ai fait de mon mieux et celui qui viendra pourra trouver un effectif de valeur. Comme quoi, je ne faisais pas cela pour moi mais pour mon club de toujours. Ce que je peux dire, c'est qu'on a toujours cherché à me mettre des bâtons dans les roues alors que les tractations avec les joueurs n'étaient pas faciles. On ne veut pas des gens qui travaillent pour l'intérêt du club. Aujourd'hui, j'apprends que le club avait été financé par Sonatrach. Il faut que l'on sache qu'il s'agit de l'argent de cette entreprise qui sera rigoureusement contrôlé par elle. Celui qui croit qu'elle va venir donner son argent et partir, se trompe lourdement. En tout cas, au lieu de verser de l'argent pour la prise en charge du club, j'aurais apprécié que Sonatrach l'investisse dans la construction d'un centre de formation ou d'une base d'entraînement. Les vieux réflexes reviennent avec toutes leurs lacunes.» Voilà, donc, la situation dans laquelle se trouve un club pas comme les autres. Un club qui a attendu 2008 pour sortir du cocon de l'entreprise dans laquelle on l'avait mis en 1977 alors que tous les autres clubs avaient été «émancipés» en 1989.
Nul ne contestera ce que Sonatrach lui a apporté sur le plan sportif puisque le Mouloudia croule sous les titres dans tous les sports autres que le football. Mais l'histoire retiendra qu'après 31 années passées sous la coupe de la première entreprise du pays et d'Afrique, le Mouloudia se retrouve sans aucun patrimoine propre à lui. Drif parlait «d'absence d'outil de travail pour le club», Louanes évoque la même chose avec «le manque d'une base d'entraînement.» L'échec de la politique sportive dans notre pays pourrait se résumer dans ce seul exemple. Et un Mouloudia géré le plus sérieusement du monde dans un cadre professionnel n'a même pas besoin de la présence de Sonatrach.
Par son aura et son poids de popularité, il est, largement, en mesure de s'autofinancer et ce, pour le plus grand bien du football algérien. Avec un Mouloudia fort, ce sport ne peut être que fort. La leçon ne semble pas, hélas, être bien apprise.


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