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La Cote d'alerte!
KIDNAPPINGS
Publié dans L'Expression le 30 - 06 - 2008

Arithmétiquement parlant, une alerte au kidnapping est signalée chaque jour.
Le kidnapping. Voici une autre forme de criminalité qui sème la psychose en Algérie. Etranger à la société algérienne, ce phénomène a pris des proportions alarmantes ces dernières années. Il devient inquiétant. Effrayant même. Les chiffres en témoignent. 375 enlèvements ont été recensés en 2007 par les autorités compétentes. Ces statistiques ont été avancées par Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, lors de son passage, il y a deux mois, au Sénat. Arithmétiquement parlant, une alerte au kidnapping est signalée chaque jour, et les raisons sont diverses. Outre les enlèvements d'ordre affectif, tels les conflits familiaux, la majorité relève d'une sorte de business. Les ravisseurs ont, en fait, une activité commerciale. Généralement les cibles sont connues: hommes riches, enfants ou femmes de riches.
Il devient clair que l'aspect «commercial» est le principal but des ravisseurs. Car la demande de rançon est la première et la seule condition exigée par les kidnappeurs pour la libération des otages. Les sommes d'argent recueillies de cette manière sont destinées, notamment, au financement des groupes terroristes. M.Yazid Zerhouni a précisé que parmi les cas évoqués, 115 enlèvements ont une relation directe avec le financement des groupes terroristes. La même source a avancé un chiffre de 6 milliards de dinars, dont 1,2 milliard versé par les familles des victimes. Des questions méritent d'être soulevées. Comment est-on arrivé à cette situation? Quelle explication peut-on avancer sur ce phénomène? Les sociologues répondent. Guettouche Toufik, sociologue et professeur à l'université de Bouzaréah, Alger, explique, dans une déclaration à L'Expression que ce phénomène méconnu des Algériens, est devenu, en l'espace d'une courte période, une véritable menace. «Je pense qu'on doit établir des statistiques fiables sur ce sujet pour pouvoir l'analyser ensuite. Il doit être étudié selon une profonde théorie du phénomène. Ceci dit, le kidnapping, qui est phénomène social, prend réellement de l'ampleur dans notre pays. Personne ne peut témoigner du contraire». M.Guettouche explique encore: «Les enfants sont souvent les plus menacés. C'est pour cela que je revendique qu'on établisse des statistiques réelles pour étudier ce phénomène scientifiquement et au cas par cas pour sensibiliser ensuite la société à ce danger.» De son côté, le Dr Nacer Djabi, docteur d'Etat en sociologie et professeur à l'université d'Alger, avance l'analyse suivante: «L'apparition de ce phénomène en Algérie est le résultat d'un cumul de plusieurs années de tension politique et sociale», a-t-il souligné à L'Expression. Revenant sur les différentes situations qu'a traversées le pays, la même source considère que cette situation est liée, notamment, à la période du terrorisme. «L'Algérie traverse, désormais la période de l'après- terrorisme. On vit les conséquences du terrorisme. D'autres maux sociaux se sont greffés à ceux que connaît la société. Certes, on a fini avec le terrorisme, mais on s'est retrouvé finalement face à de nouveaux maux».
D'autres spécialistes avancent d'autres arguments. Ces derniers, sont d'ordre socio-économique. La mauvaise répartition des richesses nationales a eu des répercussions négatives. Les jeunes ne trouvent plus de boulot. Pas d'occupation. Pas de rentabilité. Ils ont recours au moyen le plus «facile» pour vite s'enrichir. Dans un autre registre, les juristes tirent la sonnette d'alarme. Ils affirment qu' un vide juridique flagrant est constaté au titre de ce phénomène. Le Code pénal algérien ne punit pas les kidnappeurs au sens propre de la notion du kidnapping. Outre les explications des juristes, des sociologues et des criminologues, une chose est néanmoins sûre: le kidnapping vient s'ajouter à la liste déjà longue des phénomènes qui menacent les Algériens tels les vols, les agressions, le trafic de drogue et de voitures, les détournements de fonds et trafic de billets etc. L'heure est à la vigilance tous azimuts..


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