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Le raï retrouve sa vocation initiale
FESTIVAL NATIONAL DU RAI À SIDI BEL ABBÈS
Publié dans L'Expression le 19 - 08 - 2008

Les responsables locaux de la culture ne savaient pas où donner de la tête. D'autant que la ville d'Oran continue à revendiquer la paternité de ce patrimoine, une véritable problématique.
Au-delà de ce qu'a donné la 3e édition du Festival du raï, qui s'est tenue, pour la première fois à Sidi Bel Abbès, on peut dire que plusieurs tabous ont été brisés. Au cours de cette 3e édition, hargne, boulimie et soif de vivre ont été affichées par les spectateurs qui affluaient au stade du 24-Février. Cette colère a été prévue par Mme Halima Hankour, directrice de la culture de la Mekerra. «L'important est de satisfaire le public de la capitale de la Mekerra», a-t-elle réitéré, à plusieurs reprises. En effet, six soirées ont été au menu, animées par une quarantaine de raïmans.
Des plateaux variés ont été donnés, et des chanteurs, presque rayés de la carte artistique ont été réhabilités. C'est ce qui ressort de la 1ère édition qu'a abritée la ville qui a enfanté le célèbre boxeur Marcel Cerdan.
Les Belabésiens n'ont pas cru que cheb Khaled ou chaba Zahouania chanteraient un jour dans leur ville. Une seule soirée a été suffisante pour que la ville de Sidi Bel Abbès renoue définitivement avec les grands shows.
La soirée de clôture a été plus que révélatrice. Ce sont 20.000 Belabésiens qui se sont déplacés au stade du 24-Février, sans compter ceux qui attendaient la clémence des organisateurs pour leur céder l'entrée gratuite. Sept ténors du chant raï ont été au menu, Khaled, Zahouania, Raïna Raï, Houari Dauphin, Laroussi et Mohamed Lamine. La ville de Sidi Bel Abbès n'a pas connu d'activités d'une telle envergure depuis la soirée de l'Irakien Kadhim Sahir en 1999. Pour sa part, le king du raï n'a pas chanté à la Mekerra depuis plus de 20 ans. Art et culture, le raï a été réhabilité, placé sous slogan, le verbe des populations simples est en passe de retrouver sa véritable vocation. Trop de mal a été outrageusement et à outrance dit sur le raï, ne cessaient de répéter les Belabésiens qui continuent à adopter la musique dont ils ont longuement revendiqué l'appartenance.
Le célèbre guitariste du Raïna Raï, Lotfi Attar, n'est pas allé avec le dos de la cuillère en déclarant que la musique raï est née à Sidi Bel Abbès. Lui emboîtant le pas, Mohamed El Abassi, est plus que convaincu que les premiers signes révélateurs d'une imminente explosion sont déjà là. Sauf que ce dernier conditionne cette révolution: il faudrait que le raï retrouve ses origines. En ce sens, Naâm qui a été boudé, pendant aussi longtemps, a, enfin, pu rencontrer ses fans. Idem pour Saïdi Boutaïba et Belkacem Bouteldja. Trois icônes incontournables du raï, qui ont failli être rayés de la carte artistique nationale.
Le credo vouloir, c'est pouvoir, est toujours de vigueur. Organiser un festival en 20 jours, n'est pas chose aisée. Le commissaire de cette 3e édition n'a pas dissimulé ses inquiétudes en déclarant que les préparatifs pour de telles activités se font une année à l'avance.
La domiciliation du festival à Sidi Bel Abbès a été décidée 20 jours avant le jour J. A leur première expérience, les responsables locaux de la culture ne savaient pas où donner de la tête. D'autant que la ville d'Oran continue de revendiquer la paternité de ce patrimoine né à El Bahia en 1985, une véritable problématique. Ajoutez à cela, le budget alloué, 1 milliard de centimes, qui ne peut pas répondre à toutes les exigences, notamment celles des chanteurs. Les responsables de la culture de la Mekerra se sont retrouvés devant un dilemme. Oser ou renoncer, ce sont les deux alternatives auxquelles devaient répondre Halima Hankour et Cie. «Nous avons bravé les embûches et nous nous sommes attelés», a déclaré la directrice de la culture. Et cette dernière d'ajouter: «Je ne refuse jamais les activités destinées au profit des jeunes!» L'idée de créer un festival regroupant les artistes raï est née à Oran. Elle s'est concrétisée à partir de 1985. Et depuis, le festival est passé par plusieurs étapes et s'en est toujours sorti vainqueur.


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