Le mouvement associatif veut désormais s'impliquer en demandant la relance de tous les projets. Le développement dans la daïra de Bechloul est une vue de l'esprit. Absence d'infrastructures sanitaires, absence d'aménagements, manque total d'activité industrielle et agricole. En somme, tous les secteurs sont à l'arrêt. Cet état de fait a poussé les représentants du mouvement associatif de la région à rompre le silence et à monter au créneau, ces derniers jours. Une dizaine d'associations ont interpellé les hautes autorités du pays, dans une requête envoyée fin juillet dernier, sur l'état de dégradation avancé, constaté au niveau du chef-lieu et dans d'autres localités. Des promesses ont été faites depuis, quant à la relance du développement de la région. Ces promesses ont été exprimées lors d'une réunion tenue d'urgence, en début de semaine, au siège de la daïra de Bechloul, en présence des représentants du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, de la direction des services agricoles et la Chambre de l'agriculture de Bouïra, de la Conservation des forêts, des services de l'hydraulique et des travaux publics ainsi qu'un représentant de l'APC de Bechloul. La rencontre a été présidé par le chef de daïra de M'chedallah, qui assure l'intérim. Les débats se sont concentrés sur l'agriculture. La majorités des habitants de la région vivent de la petite agriculture, ou l'«agriculture familiale». Pour ce faire, les représentants du mouvement associatif ont demandé aux représentants de l'Etat une prise en charge sérieuse de ce dossier. A savoir le lancement des programmes de développement agricole, tel le Ppdri et les autres formules, afin d'encourager les professionnels à développer l'aviculture, l'apiculture et l'élevage. Car, depuis des dizaines d'années, les agriculteurs de la région n'ont bénéficié d'aucune aide dans ce sens à même de valoriser les potentialités inexploitées. Mais pour être en adéquation, il faudra prendre en charge la formation des techniciens dans ce domaine d'autant q'aucun des établissements de la formation professionnelle de la daïra ne dispense ces spécialités. Et dire que la région est à vocation agricole et que toutes les cultures pourront se développer, en tenant compte des atouts en matière d'irrigation à partir du barrage Tilesdit. A cet effet, la création d'un institut d'agriculture dans la région est une urgence, au même titre qu'une prise en charge des doléances des agriculteurs. Ces doléances ont trait à la cherté des engrais, au manque de semences au niveau régional et à la prolifération d'animaux ravageurs. Cette situation pénalise les fellahs. Par ailleurs, plusieurs points ont été soulevés au cours de cette rencontre, le revêtement des pistes, la réalisation des retenues collinaires, le projet de l'hôpital de daïra qui devait être lancé il y a plus de 10 ans. Sur un autre plan, les directions de wilaya de la santé, de la culture et de la jeunesse et des sports ont été interpellées sur beaucoup d'anomalies recensées, chacune dans son domaine.
