Grâce à ces deux podiums, l'Algérie est 9e au classement des nations. Les athlètes Karim Betina et Mounir Bakiri (F32) ont offert à l'Algérie deux nouvelles médailles, une en or et une en bronze assortie d'un record du monde, en athlétisme, lors de la seconde journée des Jeux paralympiques qui se déroulent à Pékin. Au lancer de poids de la catégorie F32, les deux Algériens ont fait respecter la tradition, en confirmant la domination du Maghreb arabe dans cette épreuve qui a donné beaucoup de satisfaction à l'Algérie depuis des années. Le champion olympique à Athènes en 2004, Karim Betina, a remporté l'or grâce à un dernier essai (le 6e) à 10,65m et qui a valu les applaudissements des 90.000 spectateurs venus encourager les concurrents au stade olympique du «Nid d'oiseau». Avec 10,65m, Karim a, non seulement assommé son adversaire direct le Tunisien Mohamed Idoudi, mais il lui a enlevé le record du monde du concours qu'il détenait avec 10,39m. Jusqu'au 5e essai, le Tunisien se voyait déjà champion olympique, avec son jet de 10,40m, n'était-ce la volonté de l'Algérien de défendre son titre olympique et mettre un terme au suspense pendant deux heures de compétition. La médaille d'or de Karim Betina est venue à point, puisqu'elle a donné à son coéquipier dans le concours, Mounir Bakiri, un second souffle qui lui a permis de monter sur la troisième marche du podium et remporter une précieuse médaille de bronze olympique, la première dans sa jeune carrière d'athlète d'élite. «Je ne peux qu'être heureux. C'est un titre pour lequel je me suis privé de tout durant des années. Je sais que cette médaille va faire plaisir aux Algériens, à mes parents, mes amis et mon coach qui a souffert avec moi», a déclaré à chaud Betina au moment où il s'apprêtait à recevoir sa médaille. Son entraîneur, en larmes, n'a pas caché sa joie pour les deux nouvelles médailles algériennes, lui qui avait prié pour que Betina et Bakiri puissent suivre le chemin des judokas, Sid Ali Lamri et Mouloud Noura qui ont remporté la veille les deux premières médailles algériennes dans ces joutes. «Félicitations à nos athlètes et bon courage pour les autres, qui je l'espère sont maintenant galvanisés afin de faire de leur mieux pour réaliser les meilleurs résultats possibles», a souligné le coach national. Pour sa part, la médaille de bronze, Bakiri Mounir, qui a marqué de la plus belle manière sa première participation à des Jeux paralympique, estime «qu'être sur un podium olympique était un rêve», surtout après un titre mondial au Brésil (2007). «Je suis troisième aux JP, c'est fabuleux. Cela récompense mes efforts, et aussi ceux de nos staffs techniques de la fédération, et surtout de l'Etat algérien qui a confiance en nous, et ne s'est pas trompé», a t-il dit sous l'émotion. Dans la même journée, la judoka Mounia Kerkar (-57kg), s'est contentée d'une honorable 5e place et échoué dans la petite finale (pour le bronze du repêchage), en perdant seulement par un chido (avertissement pour non combativité). «Mounia a été victime d'un manque de fraîcheur physique», explique l'entraîneur national, Ouidir Ouldhadj. Avec les deux nouvelles médailles de la 2e journée, l'Algérie pour l'instant est dans le Top Ten (9e) au tableau des médailles avec quatre médailles (3 or et 1 bronze).
