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Timechret, l'autre forme de démocratie
KABYLIE
Publié dans L'Expression le 21 - 10 - 2008

Les villages ont toujours été régis par une certaine organisation propre.
Contrairement à la définition répandue, la twiza n'est pas, uniquement, la mise à disposition de l'individu pour le bien de la collectivité. Mais le contraire. Cette mobilisation se manifeste le plus souvent en automne, période de disette, d'autant que la twiza a toujours été considérée comme une forme de solidarité sociale. Les villages ont toujours été régis par une certaine organisation propre.
A Makouda, Ouaguenoun et Tigzirt, ces mécanismes de solidarité ancestrale sont omniprésents. La timechret est toujours d'actualité. A chaque début d'automne, synonyme de l'ouverture de la saison des labours, quelques animaux tels les boeufs et les moutons étaient sacrifiés sur les places des villages. Cherté de la vie, pouvoir d'achat dégradant, ces sacrifices s'estompent de plus en plus. «Avec tous les frais de la rentrée scolaire, de l'Aïd et du mois de Ramadhan, les gens ne peuvent plus s'offrir le luxe de manger de la viande à plus de 400 dinars», nous dira, avec amertume, un vieux responsable d'un village. Les interprétations de ce rite diffèrent selon les catégories d'âge. Tandis que les vieux expliquent le prolongement des saisons sèches par la disparition de cet usage, les jeunes penchent, plutôt, pour la solidarité avec les pauvres qui ne pouvaient s'offrir le luxe de manger de la viande. «Ce n'est qu'un rite d'une vie agricole qui disparaît avec la modernité. D'ailleurs, notre pays ne vit plus de son agriculture. On importe tout», dira Hamid, jeune universitaire ayant assisté à la timechret de son village. Cependant, et malgré tous ces débats, le rite résiste toujours. Cependant, la twiza peut prendre d'autres formes, notamment l'entraide à la réalisation d'une dalle pour la construction d'une maison à un particulier. Tous les villageois, hormis les vieux et les femmes, y prennent part. Personne ne pouvait refuser ce travail bénévole. «Le propriétaire ne peut faire ce travail seul à moins de payer une quinzaine d'ouvriers. C'est cela, je pense, la solidarité de tout un village avec un individu», expliquera Idir, un étudiant en droit qui y a pris part.
L'assainissement de la voirie, la réalisation des fossés pour pistes et les routes sont réalisées par les villageois. Les journées de repos sont dédiées aux activités d'utilité villageoise. Dans un village de la commune de Ouaguenoun, les citoyens affirment qu'ils font le travail des élus locaux. «Ce sont, normalement, les collectivités locales qui doivent prendre en charge ces travaux», dira le président du comité de village. Heureusement que les villageois tiennent à cette tradition. D'ailleurs, la présence aux enterrements dans les villages est plus qu'indispensable. Dans beaucoup de localités, l'absence lors d'un enterrement est une raison suffisante pour une excommunication même si actuellement, les contraintes professionnelles rendent la présence difficile. Beaucoup de citoyens conservateurs n'hésiteront pas à dire que c'est l'unique solidarité qui maintient encore tous ces rites. «Si les pompes funèbres font leur apparition dans les villages, ce sera toute la structure sociale qui s'écroulera», souligne un retraité. Cette complémentarité dans les rôles aide à instaurer une gestion locale plus performante.


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