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«Dda Slimane: la conscience populaire»
HOMMAGE AU CHANTRE DE LA CHANSON KABYLE À TOULOUSE
Publié dans L'Expression le 18 - 11 - 2008

«Rarement un artiste aura été dans une telle communion avec son public et, plus encore, avec sa terre natale. Ensuite, à lui seul, il est l'émigration personnifiée», a estimé le chanteur Idir.
Un hommage a été rendu récemment au chanteur algérien Slimane Azem, un des grands artistes kabyles et figure légendaire de la chanson de l'émigration en France, qui vécut les 20 dernières années de sa vie dans la région de Toulouse (sud-ouest de la France), a-t-on appris dimanche auprès de l'association Tactikollectif. A travers cet hommage, qui a duré trois jours, l'association qui active à Toulouse a voulu exprimer sa reconnaissance pour «l'oeuvre et la portée de l'auteur, compositeur et interprète algérien décédé à Moissac près de Toulouse en janvier 1983», expliquent les auteurs de l'hommage. Slimane Azem, poète et chanteur kabyle est né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghran, il entame une disgrâce hâtive dans les tourments de l'exil. Ces immigrés qui n'ont souvent pas eu d'autre choix que de partir vivre en France, seuls et dans des conditions précaires, afin d'assurer le minimum pour leurs familles, qui vivent une autre misère de l'autre rive, vu ce qu'a enduré le peuple algérien pendant l'occupation. A cette époque, la communauté algérienne en général et kabyle en particulier, dans un entourage généralement hostile et froid, la musique par essence a toujours été considérée comme l'une de leurs missions pour la défense et l'illustration de leur patrimoine culturel, par nostalgie surtout, ils sont soucieux de jouer cette musique dans les brasseries en fin de semaine. Des airs du bled, des paroles bien tournées, métaphores agréables à faire naître le sentiment nostalgique de la mère patrie. Sa première chanson: A Mûh a Mûh consacrée à l'émigration, paraît dès le début des années 1940, elle servira de prélude à un répertoire riche et varié qui s'étendra sur près d'un demi-siècle.
Dda Slimane déjà marqué par les déséquilibres de la vie aurait été victime d'un mal désagréable venu s'ajouter aux douleurs de l'exil que le chantre de la chanson kabyle s'était imposé, malgré lui, loin des siens. «Slimane Azem a laissé derrière lui une oeuvre monumentale et des chansons devenues de véritables témoins de la vie quotidienne, des préoccupations et de la nostalgie de ces hommes et femmes qui pensaient alors que l'exil ne durerait pas», ajoutent les initiateurs de la manifestation. «C'est de ces gens-là que Slimane Azem s'est fait le porte-parole durant toute sa vie. Et c'est une partie de l'histoire de ce pays que ses chansons racontent, parce qu'elles viennent de là, ce sont des chansons de France», soulignent-ils. Au cours des trois jours qu'a duré la manifestation, le public a assisté notamment à la projection d'un film consacré à sa vie, une table ronde et un concert donné par le chanteur algérien Idir, outre l'inauguration d'un jardin public de la commune au nom de Slimane Azem. Cet hommage de la ville de Moissac «est une reconnaissance qui est allée droit au coeur de ses proches, de tous ceux qui l'ont aimé et l'aiment encore, mais aussi une contribution à inscrire dans le patrimoine commun, l'oeuvre de cet immense artiste», expliquent les organisateurs.
Le chanteur Idir a estimé que «rarement un artiste aura été dans une telle communion avec son public et plus encore avec sa terre natale. Ensuite, à lui seul, il est l'émigration personnifiée. Fabuliste, visionnaire, il reflète avec une précision étonnante, la conscience populaire».
«L'hommage rendu à Slimane Azem est pour nous l'occasion de faire découvrir la culture et l'identité berbères au travers d'actions artistiques et culturelles, mais aussi aborder le thème de l'exil dans sa perception universelle», écrit le maire de la ville de Moissac, pour qui il était l'artiste dont le parcours artistique initiatique est le symbole de tous les exilés. Son riche répertoire, inspiré par sa société, la traversant en profondeur suivant ses bouleversements qu'il traduit en thématiques toutes significatives, lui permet de surfer sur plusieurs genres avec le même talent que ce soit dans le genre mystique ou les textes classiques. Même propulsé dans le gouffre du monde moderne, Slimane Azem ne s'est pas contenté de se réfugier dans le giron incertain des valeurs traditionnelles, son regard s'est grand ouvert sur le monde. Le chantre de la chanson kabyle a derrière lui une riche et passionnante carrière, avec une fidélité constante vouée exclusivement à son pays natal et l'art.


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