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Le ras-le-bol des Algériens
INTEMPERIES, BUREAUCRATIE, CORRUPTION
Publié dans L'Expression le 29 - 01 - 2009

La bonne gouvernance et la gestion efficace et rationnelle de nos villes demeurent à l'état de projets et de promesses.
Les villes algériennes prennent l'eau de toutes parts au sens propre et au figuré. Au quotidien déjà pas évident à assumer, sont venus s'ajouter toutes les conséquences aussi inattendues que dramatiques provoquées par les éléments naturels. Vents violents, chutes de neige et pluies torrentielles. Routes coupées, éboulements de terrain, les centres urbains sont transformés en oueds en furie. Tout cela a un prix. Des familles sont endeuillées et sinistrées. Lorsque la nature se déchaîne, il est vrai que l'on n'y peut rien. Les pertes en vies humaines peuvent cependant être évitées lorsque toutes les précautions nécessaires sont mises en place. L'île de Cuba qui a affronté les tornades et les ouragans les plus violents de la planète en est l'exemple. En Algérie, on a l'impression que c'est plutôt la fatalité qui l'emporte. «Le destin l'aura voulu ainsi.» C'est la formule qui revient souvent sur les lèvres. Celle de l'impuissance qui a pour rôle d'atténuer un tant soit peu les blessures.
Bab El Oued, Illizi, Djanet, Djelfa, Ghardaïa, Adrar...La leçon ne semble pas avoir été retenue. D'autres métropoles et non des moindres sont sous la menace. La wilaya de Béjaïa en est l'exemple type. Dès que les chutes de pluies se font abondantes et persistent quelques heures, des quartiers entiers se transforment en piscines. Aamriw, Cité Tobbal, Targa Ouzemmour, Daouadji sont en général les plus exposés à ce genre de désagrément. Les routes sont transformées en oueds en crue. Le peu d'avaloirs fonctionnels recrachent les masses d'eau qu'ils ne peuvent engloutir. C'est le triste tableau qui est malheureusement propre à toutes les wilayas du territoire national, que l'on soit à Oran, Annaba, Constantine, Tamanrasset ou à Alger. Les tares de la gestion de nos villes et villages sont mises à nu le temps d'un orage. C'est à se demander si nos élus locaux, nationaux, responsables de tous bords y sont préparés? Et pourtant tout semblait avoir été mis en place? Conférences nationales, colloques internationaux, réunion gouvernement-walis, président de la République-présidents d'APC, assises du tourisme, stratégie industrielle...
Que d'argent du contribuable parti en fumée sans que la moindre recommandation n'ait trouvé écho sur le terrain. C'est à se demander ce qui fait courir les candidats aux élections locales et législatives. Une fois élus, c'est l'adieu aux promesses. Le quotidien de leurs administrés peut attendre. Obtenir ne serait-ce qu'une fiche d'état civil ressemble à un parcours du combattant. Quant à décrocher un emploi ou bénéficier d'un logement social même lorsque tous les critères sont réunis, l'intervention de solides connaissances demeure un atout incontournable pour y parvenir.
Le problème de l'environnement qui devrait révéler le degré de civisme atteint par la société, ne figure même pas au stade de priorité secondaire au même titre d'ailleurs que celui posé par les activités culturelles. La bureaucratie, la corruption et la cooptation battent toujours leur plein et continuent à rythmer le quotidien des Algériens. Leur ras-le-bol trouve ses racines dans ces maux profonds qui gangrènent la société dans ses fondements. Des réflexes qui ont la peau dure, hérités de la période de gestion du parti unique. Ceci explique cela, si les villes algériennes ressemblent aujourd'hui beaucoup plus aux bidonvilles et aux favelas brésiliennes, ce n'est point le fruit du hasard. On a construit n'importe où et n'importe comment, sur des terrains agricoles. Des permis de construire ont été obtenus grâce à des fonctionnaires véreux. Ahmed Ouyahia ne s'attendait certainement pas à une fin de second quinquennat aussi ardu. Crise financière internationale et chute des prix du pétrole sont venus s'ajouter en plus des déboires avérés de la gestion des collectivités locales, à son menu. Le Premier ministre est cependant réputé être l'homme des situations délicates. Il aura à coeur de faire de la bonne gouvernance sa priorité, seule condition du retour de confiance entre les administrés et leurs élus.


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