Dorénavant, l'Algérie s'inscrit dans la politique mondiale dans ce domaine. La première journée de la Conférence internationale sur l'environnement a été sanctionnée par la signature de deux protocoles d'accord entre le ministre de l'Environnement, M.Chérif Rahmani, et son partenaire italien, M. Altero Matteoli ainsi que le DG de l'Unesco, M.Koïtchi Ro Matsuura. Auparavant, le Président de la République s'est longuement entretenu simultanément avec M.Koïtchi et le DG de l'Onudi ainsi qu'avec le ministre italien de l'Environnement et de la Sauvegarde du territoire. Dans son allocution d'ouverture, le chef de l'Etat a lancé un appel pressant aux «instances internationales» pour aider l'Algérie «à mettre en application un plan ambitieux de lutte contre la dégradation de l'environnement». Le premier protocole signé entre l'Algérie et l'Italie, porte sur plusieurs volets, à savoir la formation, l'environnement et la réhabilitation du site historique de La Casbah classé patrimoine mondial. Pour le premier volet, l'Italie compte faire des efforts pour une coopération institutionnelle à travers la création de cycles de formation spécifique dans le cadre du renforcement des relations et du partenariat algéro-italien. Le deuxième point concerne le traitement des déchets solides dans la wilaya de Boumerdès. Il sera étalé sur deux phases. La création et la mise en place d'un système de surveillance et d'évaluation du risque environnemental pour la réhabilitation de La Casbah seront l'essentiel du troisième point du protocole. Le quatrième point concernera les zones du littoral qui feront l'objet d'une probable étude de dépollution. Cette opération visera le littoral allant de Cherchell à Zemmouri. Une enveloppe de 7 millions d'euros sera allouée pour la réalisation des projets contenus dans le document. Le deuxième protocole, signé entre M.Rahmani et le DG de l'Unesco, concernera la création du réseau euro-Méditerranée et d'une université mondiale du développement durable sous forme d'un réseau international de centres de compétence, dont l'Algérie sera partie prenante. Ces deux projets auront pour rôle le soutien au développement de l'éducation, à l'environnement et au développement durable en milieu scolaire. L'Unesco, mobilisera les partenaires nécessaires pour la réalisation de l'université mondiale, qui sera suivie de la mise en place d'une bibliothèque virtuelle de contenus et de ressources pédagogiques. L'université aura pour rôle la formation d'experts dans la gestion de l'eau, des déchets, des énergies alternatives renouvelables, des espaces naturels et du génie de l'environnement. Par ailleurs, l'Unesco apportera sa contribution dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement supérieur et recherchera des fonds extrabudgétaires pour la mise en oeuvre des projets élaborés conjointement avec le ministère algérien de l'Environnement. A noter que tout le staff gouvernemental de Benflis était présent à l'ouverture officielle de cette conférence durant laquelle, le président Abdelaziz Bouteflika a prononcé une allocution pour remercier tous les participants, bailleurs de fonds, donateurs, ministres, ambassadeurs et autres figures diplomatiques accrédités en Algérie, pour «l'attention particulière qu'ils prêtent au programme algérien de protection de l'environnement qui constitue un vecteur de progrès incontestable». La deuxième journée sera sanctionnée par des recommandations sur l'application du plan national d'actions pour l'environnement.
