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Une nouvelle opération «mains propres»?
CORRUPTION
Publié dans L'Expression le 29 - 04 - 2009

Le débat sur la corruption vient d'être relancé par le chef de l'Etat.
Dans son allocution de prestation de serment prononcé, le 9 avril dernier, le Président Bouteflika a déclaré qu'il souhaitait mener un combat sans merci contre la corruption et qu'il comptait sur la presse pour l'aider dans cette tâche. Sitôt prononcé, la presse nationale saute sur l'occasion et publie deux dossiers relatifs à la corruption qui touche de hauts cadres de l'Etat. La presse a révélé ces deux derniers jours deux importants dossiers liés à la corruption et aux passe-droits: La première affaire concerne les métaux ferreux et non ferreux de Annaba et la seconde est relative au Fnpos. Dans l'affaire citée plus haut, l'arrestation d'un des hommes d'affaires les plus importants à Annaba dans des circonstances qui prêtent à l'expectative. Une opération digne des grands films polars: des éléments encagoulés de la brigade anti-corruption ont fait irruption dans son bureau, l'ont arrêté et embarqué aussitôt. Pour la seconde affaire, il n a pas eu de suite, du moins pour l'instant. Le président- directeur général du Fnpos a été accusé, sur la base d'un rapport établi par les services de l'IGF, d'avoir fait bénéficier des entreprises de travaux publics sans passer par le rituel appel d'offres et d'avoir offert des logements LSP à de hauts cadres de la Présidence, aux employés du ministère du Travail et à certains membres du conseil d'administration de l'entreprise. Cette dernière structure est composée en fait de dirigeants de l'Ugta, du Fnpos et ceux du ministère du Travail. Chaque jour, la presse nationale rapporte son lot quotidien d'arrestations de dirigeants d'entreprises, de banques et d'élus de tout bord politique. Sommes-nous au tout début d'une nouvelle opération «mains propres» comparable à celle qui a été déclenchée par l'actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à la fin des années 90? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit précisément le Président Bouteflika qui monte au créneau pour appeler à combattre ensemble la corruption? Et pourquoi la Justice ou le Parquet ne se saisissent-ils pas automatiquement des affaires liées à la corruption ou aux multiples détournements lorsqu'ils sont rendus publics par voie de presse? Toutes ces questions demeureront sans réponse tant que l'opacité continue de régner en maître des lieux sur les affaires de l'Etat.
La seule institution étatique capable de s'autosaisir est l'Observatoire sur la corruption qui n'a pas pour l'instant une existence juridique légale. L'annonce de sa création par le Président Bouteflika n'a pas été suivie par la publication au Journal Officiel d'un décret exécutif. Aussi, et en vertu des prérogatives constitutionnelles, le chef de l'Etat, qui est aussi le premier magistrat du pays, fort habilité à saisir le parquet sur toute infraction ou tout délit mettant en danger la sécurité de l'Etat, a sonné la charge et donné le tempo.
Les détournements de fonds dans certaines banques étatiques ou privées auraient été facilités par des complices travaillant au sein même de ces banques. Des hommes d'affaires ayant créé des sociétés fictives ont bénéficié d'importants prêts de l'ordre de plusieurs milliards de dinars sans fournir de garanties pour le remboursement. Depuis 2003, les autorités algériennes ont retiré l'agrément de plusieurs banques privées dont la solvabilité leur a paru douteuse. Il s'agit notamment d'Union Bank, de l'Algerian International Bank (AIB) et Bcia, des banques d'affaires installées dans l'euphorie de l'ouverture du marché. Conséquences de ces révélations de fraudes bancaires: le débat sur la corruption bat son plein en Algérie, tandis que le gouvernement annonce l'élargissement du champ d'intervention de l'Inspection générale des finances (IGF) aux entreprises publiques économiques pour prévenir d'éventuelles malversations. Récemment, le secrétaire général du Syndicat national des magistrats (SNM), Djamel Aïdouni, fait part immédiatement de la menace qui plane sur les magistrats chargés d'instruire les dossiers liés à la corruption.
Le juge Bouterfa Mourad a été le premier à tomber sous les balles assassines de cette mafia politico- financière. Cette nouvelle race de corrupteurs, masqués et prêts à utiliser la violence, s'il le faut, a infiltré tous les rouages économiques de l'Etat. Cette mafia est omniprésente et elle est aujourd'hui protégée par des lobbys puissants qui parasitent des secteurs vitaux comme ceux de l'agriculture, le bâtiment, le foncier et les banques. Impliquer nécessairement les experts et réactiver le rôle de la Cour des comptes sont par ailleurs des mesures qui doivent être prises afin de combattre un fléau qui représente selon de nombreux observateurs un risque réel pour le pays.


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