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LA CHUTE DU GRAND VIZIR
Publié dans L'Expression le 04 - 06 - 2009


(....) Chassé du pouvoir depuis cinq ans, Basri, ex-vizir de Hassan II, super-flic du Royaume, s'est transformé depuis son exil français en pourfendeur du régime qui l'a fabriqué. Il y observa avec mépris et jusqu'à sa mort en 2007 la scène politique marocaine et les vicissitudes du nouveau règne. (...) 23 juillet 1999. Il est 16 h 30. Â l'hôpital Avicenne de Rabat, Hassan II vient de rendre l'âme. Les plus intimes du monarque sont à son chevet. Parmi eux, se tenant en retrait dans l'embrasure de la porte de la salle de réanimation, Basri, son inamovible ministre de l'Intérieur, s'effondre en larmes. Il sera le premier à prêter serment à Mohammed VI, dans un corridor de l'hôpital. Le soir même, la télévision retransmet la cérémonie d'allégeance au nouveau roi. En burnous immaculés, les hauts dignitaires se succèdent pour embrasser la main du monarque et parapher l'acte qui fait d'eux ses sujets. Basri s'avance, la mine défaite, et s'incline. Il sait déjà que, Hassan II mort, ses jours au pouvoir sont comptés: il vient de perdre son maître qui a fait de lui, en vingt-cinq ans d'une carrière ascensionnelle, l'homme le plus craint du Royaume, l'un des piliers de son régime de fer, mais aussi, et surtout, l'exécuteur de ses basses oeuvres. Pire, ses rapports personnels avec le nouveau roi sont exécrables. L'antipathie de Mohammed VI à l'égard du puissant ministre était de notoriété publique. La rumeur disait que Hassan II avait chargé Basri de surveiller le prince héritier et de lui rapporter ses moindres faits et gestes. Il se chuchotait que Basri ne cachait pas sa préférence pour Moulay Rachid, le frère cadet du roi, pour succéder à Hassan II. Mohammed VI le tenait pour cela en suspicion. «Je le retrouve partout», se plaignait le jeune roi à son entourage. Souci de rompre avec le régime incarné par son défunt père ou volonté de se débarrasser au plus vite d'un vizir encombrant, toujours est-il que Mohammed VI a tôt fait d'indiquer à Basri que son omnipotence était révolue. Trois jours plus tard, lors des obsèques de Hassan II, Basri tentera encore une fois de baiser la main de son successeur, mais cette fois-ci Mohammed VI ne pourra réprimer un mouvement de recul et une moue peu avenante. Un signe avant-coureur de sa chute, retransmis en direct à la télévision. «Il n'est pas moi et je ne suis pas lui», disait souvent Hassan II de son fils aîné aux journalistes qui l'interrogeaient sur sa succession. Pour asseoir un règne au long cours émaillé de complots, il avait fini par juger qu'il ne pouvait se passer de Basri. N'a-t-il pas, fin 1995, préféré renoncer à l'alternance, politique, plutôt que de céder à ceux qui, à l'époque, n'imaginaient pas entrer dans un cabinet où siégerait son homme de confiance? Hassan II s'était dit prêt à céder tous les ministères sauf celui, sacré, de l'Intérieur. Cent jours après son accession au trône, Mohammed VI signifiera clairement sa volonté de régner autrement. C'est-à-dire sans Basri. (...) La répression violente d'émeutes au Sahara occidental, alors que Basri gardait la haute main sur ce dossier très sensible, des archives du ministère de l'Intérieur partant en fumée et les propos prêtés au ministre sur le retour au pays de l'ancien prisonnier politique Abraham Serfaty l'ont convaincu qu'il n'était plus possible d'attendre...Moins d'un mois après l'intronisation du nouveau roi, Basri dépêche à Alger son chef de cabinet, Othman Bouabid, pour apaiser avec Abdelaziz Bouteflika les relations tendues entre les deux pays depuis que des islamistes armés ont trouvé refuge sur le territoire marocain. Mohammed VI n'apprécie pas que son ministre empiète ainsi sur un de ses domaines réservés et le lui fait savoir. «Il faut que chacun fasse son travail, dans les limites de son secteur», commente-t-on alors au Palais. Basri, qui a pris l'habitude de s'occuper de tout, (...) perdra à cette occasion le contrôle direct des services de renseignements. Sans la DST, Basri devient sourd et aveugle. (....) En arrivant à Marrakech où il avait été convoqué par Mohammed VI, au matin du 9 novembre 1999, le numéro 2 du régime ne savait pas que son ministère était encerclé par l'armée et que ses plus proches collaborateurs avaient l'interdiction d'y pénétrer. Une bien singulière passation de pouvoirs. (...) L'homme le plus redouté du Royaume n'aura donc pas survécu aux premiers mois de règne de Mohammed VI. C'est à cet instant que le jeune roi a véritablement pris le pouvoir. En destituant le plus fidèle des serviteurs de son père. (...)

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