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Alger, un soir de Panaf
FESTIVAL CULTUREL PANAFRICAIN
Publié dans L'Expression le 06 - 07 - 2009

Qu'il est beau le ciel d'Alger paré de couleurs africaines!
A l'horizon, le soleil s'apprêtait à se coucher. Les premières étoiles de la nuit scintillent. La façade de la Grande-Poste d'Alger prend un visage africain. Le logo du Panaf 2009 y est incrusté. Le dessin? C'est fait pour montrer le renouveau de l'Afrique culturelle. Sauf que pour le rendre visible, il fallait une rencontre. Et cette rencontre devait rendre visible l'importance du signe, du motif, de l'ode et de la note dans l'expression populaire.
En face, une scène gigantesque est érigée. La scène est entourée de drapeaux qui claquent au vent et représentant les 51 Etats de l'Union africaine, qui participent au Panaf. Le vent répand dans le ciel les couleurs de l'Afrique. A la lumière du jour, se substituent les couleurs de la nuit. Cette même lumière méditerranéene qui a fait tant rêver Van Gogh.
Pour faire la fête, l'Afrique a choisi Alger. Autant dire qu'Alger est devenue la muse de la culture africaine. A la place de la Grande-Poste, Mustapha Samad s'adonne à son activité habituelle. Agé de 18 ans, ce jeune à la silhouette frêle vend du thé agrémenté à la menthe et met une touche sympathique à l'ambiance déjà festive des lieux.
De ses mains habiles, il sert aux passants l'élixir sucré à la feuille verte. Autour de lui, se sont attroupés des jeunes, joyeux. Les copains blaguent. La dérision est une caractéristique de l'humour populaire. Pour Mustapha: «Il est temps pour nous de retrouver la joie de vivre.» A elle seule, cette expression traduit l'aspiration de la jeunesse à une vie digne et heureuse. Le rêve est permis le temps du Panaf.
Ce rendez-vous culturel constitue une source de fierté pour Abdelhamid Zerrouki. En effet, ce commerçant pense que «la tenue de ce festival est la preuve tangible que l'Afrique en général et l'Algérie en particulier recèlent des ressources culturelles à même de constituer la substance de la construction politique réelle de l'entité africaine». Abdelhamid suspend sa pensée, son copain l'invite à une promenade. Il est 21h30, Bruno, un consultant français de la Société algéroise des eaux et de l'assainissement (Seaal), déambule dans les rues d'Alger. Bruno a entendu parler des festivités prévues pour la nuit. Seulement, ce dernier voudrait avoir plus d'informations pour adapter son emploi du temps aux horaires des spectacles. Dans ses yeux d'azur, se décline la tentation de la découverte d'une fête dont on parle beaucoup ces derniers jours.
En ces temps de canicule, un bol d'air parfumé de musique ne lui ferait que du bien. A propos du Panaf, Bruno avoue: «La lecture du programme a suscité en moi l'envie d'en savoir plus. J'ai vraiment envie d'avoir des informations détaillées sur les festivités. A propos! vous ne savez pas ce qui est prévu pour ce soir?»
Sofiane Bacha, un technicien... lui apprend qu'une soirée musicale est prévue à l'Esplanade de Riadh El Feth. «C'est une bonne soirée qui s'annonce.» A l'évocation du nom de Afrika, Raïna Raï et le rappeur Dadou, le chanteur du raï, Bruno demande après l'heure.
A son grand bonheur, il ne reste que quelques minutes pour le début du spectacle. Mais...il est temps d'y aller! A cette pensée, Bruno a déjà pris le chemin de l'Esplanade. Pour le transport, ce technicien a tous prévu. Donc, il n'est pas question de rater le concert. Laissons Bruno vaquer à son hobby. De loin nous parvient le son de karkabou. Ce rythme, ce style mais...c'est le gnawi qui s'invite dans les rues d'Alger! Cette musique en vogue est jouée par deux jeunes pleins de talent. Zitouni Ahmed Walid et Sami Rahmani, ces deux musiciens appartiennent au Diwan Gnawa de Blida.
Ahmed estime que «le Panaf offre une aubaine inouïe pour montrer que l'Afrique culturelle est profonde.» La profondeur, Ahmed la puise de la musique qui ouvre grande la voie de la méditation. Idem pour son ami. Sami est convaincu que «la culture africaine peut transcender les vicissitudes politiques et permettre ainsi a l'Afrique de vivre pleinement son identité».
Cette appréciation est largement partagée par Issa Idriss, de nationalité tchadienne. En effet, cet étudiant en tourisme et en hôtellerie à l'hôtel El Aurassi ne perd pas de vue que «c'est à travers ce genre d'initiatives que les pays se retrouvent».
Sur le plan politique, le Panaf intervient dans un contexte marqué par des tensions, voire des crises politiques, dans plusieurs pays d'Afrique. Loin d'être fortuit, le choix du thème «L'Afrique, renouveau et renaissance» met le Panaf au centre des préoccupations politiques actuelles de l'Union africaine.
Lors du récent Sommet tenu par l'Union en Libye, les chefs d'Etat africains ont souligné la nécessité de conditionner l'exercice des prérogatives institutionnelles des gouvernants par le respect de la légitimité constitutionnelle.
Ainsi, les membres de l'UA veulent se donner les instruments politiques impératifs à la stabilisation de l'Afrique. Le continent est appelé à mieux gérer les questions de l'heure qui occupent et préoccupent chaque pays africain.
Il est minuit, les feux d'artifice qui émaillent le ciel d'Alger nous rappellent un événement historique majeur qui coïncide avec le rassemblement de l'Afrique dans la capitale algérienne.
Il y a 47 ans, l'Algérie avait recouvré son Indépendance au prix d'une lutte armée qui a inspiré les mouvements de libération à travers le continent africain et aussi à travers le monde.


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