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Le quartier qui ne dort jamais
BAB EL OUED
Publié dans L'Expression le 01 - 08 - 2009

Sur le sable d'El Kettani des familles apprécient en ces temps de canicule la douceur nocturne qu'offre la mer.
Bab El Oued au clair de lune. Le soleil s'est couché depuis deux heures déjà. Dans le ciel, les étoiles scintillent et invitent les gens de la nuit à se rendre au bord de la mer Le mercure affiche 28° et augure une belle nuit d'été. Après une journée de canicule suffocante, les enfants de Bab El Oued et des autres quartiers de la capitale se laissent emporter par l'air marin.
De Sahat Echouhada (place des Martyrs) à la plage El Kettani souffle une mélodie d'amour que pleure la flûte de Mahmoud Ouaza. Les notes font vibrer les cordes des guitares de Triana d'Alger. Le tout se joue sur le rythme imprimé par Alilou, le percussionniste de Hadj El Anka. D'une voix chaude, Guerrouabi entonne El bareh kan fi omri achrine (Hier j'avais 20 ans). La chanson évolue à la cadence des vagues. Ces même vagues qui rappellent tant de souvenirs à Omar. Agent de sécurité, Omar ne peut rater son rendez-vous nocturne avec la mer. Depuis un moment, il a tendu sa canne à pêche. «J'adore faire ça!», dit tout simplement le jeune homme à la barbe de trois jours. Avec Omar, d'autres amateurs de pêche forment une file indienne. Nous effectuons quelques pas, Ammi Moh et sa petite famille passent devant nous. En cette nuit d'été, la balade nocturne prend une saveur particulière. Avis du vieux connaisseur: «La promenade en pleine nuit apaise l'esprit. Elle permet d'apprendre à écouter son âme». Du coup, Ammi Moh réveille le poète qui sommeillait en lui. Le rêve de Ammi Moh nous incite à aller de l'avant. Assise sur un banc en compagnie de deux fillettes, B.Z., une dame à la tête enveloppée d'un hidjab, garde un regard attentif sur ses deux petites filles. Comme deux perles rares, Majda 10 ans et Ouafa, 11 ans, brillent d'une lumière divine qui nous ramène à nos rêves d'enfants. Sous le regard affectueux de sa mère, Majda chuchote avec un sourire timide: «Je rêve de prendre un bateau et de sillonner la mer». Et sa soeur Ouafa de la taquiner: «Oui, mais c'est moi qui tiendra le gouvernail». Majda ne se laisse pas faire et réplique: «Tu tiendras le gouvernail du bateau dont je serai propriétaire. Tu travailleras pour moi!». Epouvantée, Ouafa crie: «Non!». Son cri provoque l'hilarité générale. Sur un air plus sérieux, B.Z affirme: «J'ai été en Tunisie et au Maroc. Aussi, j'ai fait plusieurs régions de notre pays. Je vous assure que la beauté de l'Algérie est unique». Nous continuons notre promenade. Du côté de la mer, les lumières des bateaux scintillent de mille feux sur la mer. Nous arrivons à l'hôtel El Kettani.
La terrasse de l'édifice donne sur un panorama féerique. Sous le regard des rêveurs, la marée caresse tendrement les rochers. Assis à une table avec son épouse et sa fille, Meziane, employé dans une société nationale, apprécie. «Ici, c'est calme». Dégustant une coupe de glace, son épouse O.U. nuance: «Les promenades se passent dans une ambiance empreinte de sympathie et de respect mais qui manque d'animation. Aussi, la sécurisation de la baignade à la plage doit être renforcée, surtout pour les enfants». Prenant congé des trois estivants sympathiques, nous reprenons notre balade. Attirés par les couleurs joyeuses du manège, nous nous y rendons. «C'est réservé pour les familles», nous indique un des responsables du manège. Mohamed Msabhya, un jeune d'une vingtaine d'années, passe avec son cheval. «Le tour coûte 50 DA», déclare l'enfant de Bologhine. A ce prix, les enfants peuvent se mettre dans la peau du cow-boy, le temps d'un tour, d'un rêve. Plus près de la mer, des jeunes s'adonnent aux jeux de dominos. Mohamed et son compagnon semblent avoir de l'avance sur leurs adversaires. «A ce jeu, nous sommes imbattables», assure Mohamed qui, à l'occasion, n'a pas manqué de se moquer des joueurs adverses. Cela dit, le petit fleuron avoue: «Il y a des nuits où nous jouons jusqu'à l'aube. Jouer aux dominos nous procure un immense plaisir». Nous laissons ces jeunes garçons à leur jeu. Nous prenons la direction de la plage. Sur le sable d'El Kettani des enfants, des adolescents, de jeunes garçons et filles, des hommes, des femmes et parfois des vieux apprécient la douceur qu'offre la mer. Sur cette plage, les chaises sont loués à 25 DA. La marée épouse le sable. Face au spectacle, un couple dédie le rêve d'une vie à deux, pleine d'amour, aux vagues. Hélas, le songe est altéré à la vue de quelques dealers qui vendent du kif traité. La substance prohibée passe de main en main à la vitesse de la lumière. Aussi, des endroits sont réputés pour être des lieux de rendez-vous où la chair se vend à une piètre considération. Comme pour justifier le propos, une dame arrive avec une jeune fille. Sur la pointe des pieds, les deux femmes vont à la rencontre d'un garçon. La dame laisse la fille à «l'inconnu». «Le marché vient d'être conclu», a révélé un habitué des lieux. A El Kettani, il est possible de voir de toutes les couleurs durant la nuit.


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