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C'est la morgue du GIA
CHARNIER DE SIDI MOUSSA
Publié dans L'Expression le 05 - 08 - 2002

Les forces de sécurité ont passé la journée d'hier à Gaïd Gacem, lieu où l'on suspecte l'existence de trois charniers.
Le terroriste, qui avait fourni des informations à ce sujet, semblait sûr de lui. Cependant, aucun corps n'a été retrouvé pour le moment. Les services de sécurité ont découvert des effets vestimentaires et autres indices indiquant la probabilité que des corps de jeunes filles et d'autres citoyens kidnappés, après les massacres de Bentalha et de Raïs ainsi que les massacres précédents, pourraient être découverts.
La présence en force des services de sécurité a un peu aidé les citoyens, habitant le coin, à délier la langue. «C'était la morgue des groupes du GIA, il n'y aurait pas uniquement les corps de jeunes filles kidnappées, mais aussi d'autres victimes disparues cette dernière décennie», nous déclare un jeune sans vouloir se montrer trop affirmatif. Notre interlocuteur relève que pour les habitants de Gaïd Gacem «le seul ennemi actuellement c'est la misère causée du fait que la capitale, à quelques bornes de chez nous, nous tourne toujours le dos». Il y aurait au moins 20 corps dans chaque puits, dont la profondeur est de plus de 15 m. Le terroriste Kobbi Hocine, à l'origine de la révélation, avait déclaré aux services de sécurité que le nombre de cadavres est de 12.
La précision avec laquelle le terroriste a fourni les informations sur ces charniers montre qu'il connaissait bien les lieux. L'endroit, dénommé El-Hofra (le fossé) et enclavé entre deux routes désertes, constitue, en effet, un coin idéal, pour «enfouir» des cadavres. Il semble que le GIA a choisi l'endroit comme cimetière où il enterrerait ses victimes. D'ailleurs, les terroristes avaient expliqué cela en indiquant qu'il était trop risqué pour les groupes armés du GIA d'enterrer les victimes près de leur lieu de cantonnement ou même de sentiers fréquentés.
A quelques mètres du fond des puits, les éléments de la police et de la Gendarmerie nationale guettent les moindres traces. Des casquettes, des boîtes et quelques objets ont été soigneusement ramassés pour être analysés au laboratoire.
Avant d'entamer l'opération de creusage, une unité de démineurs avait passé l'endroit, où se trouve le charnier, au peigne fin. La probable existence de mines dissimulées sous terre est à craindre comme l'ont affirmé des officiers de la gendarmerie. Cela explique pourquoi les forces combinées ont choisi de procéder aux recherches puits par puits. Au rythme où vont les choses, l'opération risque donc de durer quelques jours encore.
Les informations fournies par Hocine Kobbi originaire de la région ont été d'une grande utilité. Il serait très difficile, pour les services de sécurité, de prendre connaissance de l'existence d'un charnier du fait que la zone était à l'époque totalement abandonnée.
D'ailleurs après avoir perpétré des massacres ou des assassinats ciblés, les terroristes ne trouvaient pas mieux que ce coin délaissé, malgré sa richesse en eau et la fertilité de sa terre, pour prendre la fuite vers le maquis.
Les traces de violence sont apparentes. Pourtant, cela fait longtemps que la région n'a pas connu de massacres ou d'incursions terrorises. «J'espère qu'après les autorités tourneront la page de ces charniers où sont enterrés les morts.»


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