«Ils comptent frapper fort à partir du deuxième trimestre si leurs revendications ne sont pas satisfaites», selon le porte-parole du CLA, Idir Achour. Un certain flou règne dans le secteur de l'Education nationale. Les enseignants attendent toujours la mise en application sur le terrain des engagements du ministère de tutelle, décidés lors de la rencontre qui a regroupé les responsables de ce ministère et les syndicats, le 16 novembre dernier à Alger. «Nous attendons toujours le concret, pour l'instant nous n'avons rien reçu d'officiel de la part des responsables, mis à part l'installation des commissions», a affirmé, hier, à L'Expression, le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour. Non satisfait, semble-t-il, ce dernier précise que, «l'évolution de la situation n'a pas été comme on s'attendait», indiquant que «les enseignants sont plus que jamais mobilisés jusqu'à la satisfaction de leurs doléances les plus légitimes». Dans ce sens, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, rappelle-t-on, avait reconnu la légitimité des revendications soulevées par les travailleurs de manière générale, lors de la tenue de la tripartite, mercredi et jeudi derniers à Alger. Ainsi, la situation au sein du secteur de l'Education n'est guère reluisante, d'autant plus que les enseignants menacent de reconduire à nouveau le mouvement de grève. Dans ce sens, le Cnapest, le Satef et le CLA menacent de reprendre le débrayage à partir du deuxième trimestre prochain, soit au début de l'année 2010. Le Snapest a, quant à lui, choisi de geler la grève jusqu'au 31 mars 2010 en attendant la mise en application des promesses des responsables en la matière sur le terrain. S'exprimant sur la tenue de la tripartite, le porte-parole, M.Idir, s'est dit «non satisfait» de l'issue de cette dernière «elle a été très négative pour les travailleurs de manière générale», juge-t-il, précisant par ailleurs que, sans l'abolition de l'article 87 bis de la loi sur les relations du travail, aucune augmentation ne sera de mise pour les travailleurs de l'éducation. Et de préciser: «Ceux qui ont bénéficié sont ceux qui ont un salaire gonflé.» Dans ce contexte, M.Idir préconise de revoir la politique salariale au sein du gouvernement, d'autant plus que le pouvoir d'achat se dégrade de plus en plus, avant de préciser que «cette tripartite a remis en cause les acquis des luttes syndicales autonomes et démocratiques». Pour rappel, le ministère de l'Education nationale et les syndicats ont décidé, d'un commun accord, de charger une commission mixte (ministère de l'Education nationale et syndicats). Installée le 17 novembre dernier, cette commission est chargée d'élaborer, dans les meilleurs délais, des propositions relatives au régime indemnitaire des enseignants. Il a été décidé, également, que toutes les primes et indemnités entrant dans la composition du salaire seront versées avec effet rétroactif, à partir du 1er janvier 2008.