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Etre ou ne pas être...
FESTIVAL NATIONAL DU THEÂTRE AMAZIGH À BATNA
Publié dans L'Expression le 15 - 12 - 2009

D'humain à humain, avec ce qu'il y a même de plaisant dans cette divulgation du conflit de générations.
Pour cette quatrième journée, de cette première édition du Festival national du théâtre amazigh, la troupe Sarkhat Errouk-h de la wilaya de Tamanrasset, mêle à la puissance des sentiments, la brutalité d'une ère emplie de tragédies, avec la pièce intitulée «Tamanhat» (le miroir), de Fertoumi Mouloud, une mise en scène de Azzouz Abdelkader et présentée à la salle du théâtre régional de Batna
L'objectif de l'enseignement tiré de la pièce est de conscientiser les valeurs ancestrales et de les placer dans un contexte qui réunira à la fois, la profondeur de la tradition avec tout ce qu'elle renferme de richesse et l'inconnue de la modernité, avec ce qu'elle implique d'audaces et de découvertes. La pièce relate l'histoire d'une jeune lycéenne, issue d'une tribu touarègue.
Ambitieuse qu'elle était, son destin n'était pas entre ses mains car ses parents veulent la marier. En face de cette situation dominée par les valeurs locales et les traditions, la jeune fille n'a trouvé que sa maman pour la protéger et lui trouver une solution, l'encourageant à continuer ses études.
Une fois à l'université, elle découvre un autre monde. C'est à partir de là, qu'elle découvre l'importance de ce qu'elle a laissé derrière elle, qui faisait son originalité et qui forme sa personnalité.
Au retour au bercail, après l'obtention de son diplôme, ses parents lui préparaient déjà ses noces. Les rêves de la jeune fille s'évaporent. On insistera surtout sur l'aspect mortifère, la souffrance, la menace et le deuil qui finissent par annuler toute possibilité d'affection. Le contact avec eux implique la soumission à des interdits. Celui qui a violé un tabou est censé s'opposer aux idées...n'aura le choix que de s'exiler, au même titre que les meurtriers, les voleurs et les fugitifs.
La notion de liberté, et les paradoxes de la société étaient au coeur de cette pièce qui a enchanté durant plus d'une heure et demie le public batnéen. On sort de la langue de bois et la pièce aborde des sujets qu'il n'est malheureusement pas toujours aisé d'aborder et que cette performance d'acteur et de mise en scène est un troublant plaisir. C'est une véritable bouffée d'oxygène.
La sensibilité féminine n'est pas perçue de la même manière par les hommes bleus. C'est avec étonnement et, osons le dire, amusement, que la souffrance est portée sur scène. Le droit de vivre semble être accordé au spectateur, ce dernier porté en témoin et participant à cette délivrance de la douleur. C'est un échange conscient qu'effectuent les artistes avec les spectateurs sur cet épisode troublant, avec toute l'émotion disponible à une situation semblable.
Cette pièce de théâtre donne, par ses multiples tons, matière à réflexion plutôt que matière à lamentation et c'est là toute sa grandeur.
D'humain à humain, avec ce qu'il y a même de plaisant dans cette divulgation du conflit de générations, nous sortons de la salle, curieusement grandis par cet abandon, concernés par ce passage de l'être aimé vers celui de la solitude. Le conflit entre les générations a emprunté des chemins tellement variés nous rendant incapables de définir, dans une vision simpliste, une situation ambiguë. Ce qui explique la nature de ces êtres à l'attitude conservatrice.
La lecture de la laïcité dans notre société s'exprime souvent en conflit avec ces derniers et cela pendant des siècles. Ce qu'il faut sauvegarder avant tout, ce qui est le bien inestimable conquis par l'homme à travers tous les préjugés, toutes les souffrances et tous les combats, c'est cette idée qu'il n'y a pas de vérité sacrée, c'est-à-dire interdite à la pleine investigation de l'homme, c'est ce qu'il y a de plus grand dans le monde: la liberté souveraine de l'esprit.
L'universalité signifie le partage entre les humains d'une pratique ou de principes indépendamment de leurs valeurs éthiques ou philosophiques.
Chaque individu recherche une part de bien-être. Mais l'égoïsme d'une telle attitude saute aux yeux. Dans ce sens, les valeurs comprises dans la société, dans la mesure où elles s'exposent comme un «projet» d'ouverture de cette dernière, fondée sur le respect de toutes les consciences et sur la liberté égale des individus, peuvent fournir des instruments aptes à la formation d'une unique identité collective...


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