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La jeunesse algérienne face à ses maux
PARKOUR SOUS INFLUENCE DE LAZHAR GATT EN TOURNAGE EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 16 - 12 - 2009

Photographe de formation, Lazhar Gatt est actuellement en Algérie pour les besoins du tournage de son premier long métrage qui nécessite des déplacements entre Alger et Sétif.
Le nom du film? Parkour sous influence. Notons d'abord que Parkour est l'appellation donnée à une pratique sportive consistant à transformer des éléments du décor du milieu urbain en obstacles à franchir par des sauts, des escalades.
Le but est de se déplacer d'un point à un autre de la manière la plus efficace possible. Ce sport apparaît d'emblée pour cette bande de jeunes comme un exutoire. Au coeur de l'Algérie d'aujourd'hui, ce film se veut pénétrer les arcanes du mouvement de la vie de nos Algériens bercés entre rêve et illusion. Mariage, drogue, prison, drame et déchirure sont les quelques ingrédients qui font ce film à «rebondissements».
«La jeunesse algérienne, représente les deux tiers de la population de l'Algérie. A l'instar de nombreux pays, elle est victime d'une crise identitaire forte. Moins d'un demi-siècle après son indépendance, la population se trouve tiraillée entre des modèles contradictoires: l'héritage culturel algérien est fondé sur le socle de la famille, la morale et la religion.
A cet héritage séculaire, s'ajoute aujourd'hui l'influence occidentale, avec pour fondamentaux, l'argent et la réussite personnelle. Pour fuir cette réalité, deux options existent et se combattent.
La méthode constructive: le sport et l'option plus vicieuse et destructrice, la drogue. C'est cette dualité qui crée la colonne vertébrale du film Parkour sous influence. La précarité et le chômage ne suffisent pas à expliquer la consommation de drogue en Algérie puisque cette consommation atteint même les couches des milieux favorisés. Il s'agit d'un phénomène de société bien réel, source de troubles profonds.
Le sport, en revanche, met en exergue des valeurs de partage et d'accomplissement personnel dans l'effort», pouvons -nous lire sur le dossier de présentation du film. Et d'ajouter: «C'est pour sa haute valeur symbolique que ce sport est appréhendé ici. Ce sport urbain, surtout, permet de se réapproprier l'environnement de la ville, de ne pas suivre les chemins tracés et de ne plus considérer les obstacles comme un blocage mais comme un moyen de se surpasser.» Sur un plan cinématographique, Alger s'est imposée d'elle-même pour le réalisateur car comme étant «une ville cinématographique visuellement parlant». Pour le besoin du tournage le réalisateur a fait appel au service du créateur de ce sport urbain, David Belle, afin que Parkour sous influence soit possible sur grand écran. «Faire, faire bien, faire vite et bien» sont les mots d'ordre de notre sportif, sa philosophie.
David Belle agira aux côtés de l'équipe de production, pour développer et guider les cascadeurs à rester dans la chorégraphie des séances de Parkour. Présent en Algérie pendant la préparation du film et pendant le tournage, il donnera l'assurance que le film restera dans l'idéologie stricte du Parkour, que ce soit au niveau des figures que de l'état d'esprit. Par son expérience, à la fois sportive et cinématographique, David Belle apporte à Parkour sous influence une touche de réalisme indéniable tant sur le plan physique que mental. Loin de faire un film sur le sport, nous prévient-on, la gageure de Parkour est de faire au moyen du sport un gros plan sur la société algérienne actuelle. Parkour se veut à forte densité psychologique avec un souci consentant du réalisme.
Pour la petite confidence, les studios et décors artificiels sont volontairement exclus, pour privilégier les lieux authentiques, après un repérage minutieux. Malgré certaines contraintes techniques évidentes, réclamant l'ajout de lumières, l'ambiance naturelle de l'endroit sera préservée au maximum. Les intérieurs se feront dans de vrais appartements, salles de sport locales...
L'intégrité scénique l'emporte sur les fioritures artistiques, et les cascades sont bien réelles..Côté casting, Lazhar Gatt s'est entouré des meilleurs acteurs de sa génération, à savoir Walid Benyahia (dans la peau de Nacim),il est aussi le créateur de l'équipe Urban Action, aussi la sémillante Bouchra Okbi, pour le rôle de Rayane, (César 2005 du meilleur court métrage pour Cousines de Lyès Salem), Khaled Benaïssa, pour le rôle de Sofiane (Poulain d'or 2009 au 21e Fespaco pour Sektou, Grand prix et Caméra d'Or 2008 au Festival du court métrage de Taghit pour Sektou) et Sofia Nouaceur, pour le rôle de Djazia, (Meilleur second rôle féminin au 19° Fespaco pour El Manara de Belkacem Hadjadj). Pour la première fois, le public pourra découvrir Anouar Abderahman Benghanem pour le rôle d'Anouar. Agé de 17 ans, ce jeune garçon pratique le «Parkour» depuis 5 ans. La musique du film alternera des chansons algériennes et une composition musicale orchestrée par le musicien et guitariste Tana Barbier. Parmi les chansons populaires, on retrouvera la chanteuse Noura, Hasna El Bécharia, le groupe de rapp MBS et Djazia Satour, côté musique algérienne contemporaine. Souad Massi sera approchée pour l'utilisation d'un morceau de son dernier album dans le film.
Bref, Parkour sous influence se voudra résolument moderne et contemporain tant sur le plan de la forme que par la thématique traitée. Le film jette un regard neuf et novateur sur la société d'aujourd'hui sans faire de concession. S'étant beaucoup adonné à la photo de mode à Paris, puis à des reportages, en 2000, Lazhar Gatt décide de revenir vers des travaux plus personnels et choisit enfin, le cinéma comme un des meilleurs moyen d'expression.
Préoccupé par le devenir de sa société, il commet ce film intime Parkour sous influence qu'on a hâte de voir!


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