Ces centres de vaccination ont été implantés dans des infrastructures hospitalières et extrahospitalières publiques. Le lancement de la campagne de vaccination est imminent. Cette dernière se déroulera dans quelque 8000 centres installés à cet effet. C'est ce qu'a annoncé hier le professeur Smaïl Mesbah, lors d'une conférence de presse organisée au siège du ministère de la Santé. Ce spécialiste des maladies infectieuses et directeur du comité de suivi de la grippe porcine a expliqué que le ministère de la Santé a opté pour «la stratégie de proximité». Cette dernière se traduit, selon lui, par la mobilisation des centres habituels de vaccination qui sont plus proches des citoyens. Le docteur Samia Amrani, coordinatrice du dossier de la grippe A/H1N1, a donné davantage de détails. Elle a ainsi expliqué que ces centres de vaccination ont été implantés dans des infrastructures hospitalières publiques telles que les centres hospitalo-universitaires, les établissements hospitaliers spécialisés et non spécialisés, et les établissements publics hospitaliers. Les infrastructures extrahospitalières ont également été mises à contribution, notamment les polycliniques, les salles de soins, les unités de dépistage et de suivi sanitaires. Les intervenants ont également abordé, lors de cette rencontre, le déroulement de l'opération de vaccination proprement dite. Cette dernière se déclinera en trois étapes distinctes. La première étant l'examen médical préalable à la vaccination. En effet, toute personne qui se présentera pour se faire vacciner fera l'objet d'un examen médical complet, suivi d'un interrogatoire qui portera sur ses antécédents médicaux. Selon le professeur Mesbah, cet examen est capital pour l'équipe chargée de la vaccination et pourrait déterminer la conduite à tenir en cas d'allergie à une des composantes du vaccin. La seconde étape sera celle de la vaccination. Cette dernière sera prise en charge par des équipes constituées de médecins et d'infirmiers, désignée par la Direction de santé publique (DSP) de chaque wilaya. Succédera à cette dernière, une autre, dite «d'observation». Lors de cette phase, le vacciné devra rester en observation dans le service où on lui aura inoculé le produit immunisant et cela durant 30 minutes. Selon le professeur Mesbah, cette garde en observation «permettra aux médecins une prise en charge rapide des patients en cas de manifestations immédiates d'effets secondaires dus à la vaccination». «Nous avons mis à la disposition des équipes une trousse d'urgence (...) le patient restera au centre juste après la vaccination avec toute l'équipe médicale et la trousse d'urgence à sa disposition» a-t-il ajouté. Pour ce qui est des populations prioritaires qui seront touchées par la vaccination, les intervenants ont expliqué qu'il s'agit du personnel médical en premier lieu. S'ensuivra la population la plus vulnérable actuellement et qui a enregistré le plus fort taux de mortalité lié à cette infection, à savoir les femmes enceintes. Ces dernières seront prises en charge, une semaine après le début de la campagne. Les autres catégories qui seront soumises à la vaccination sont dans l'ordre: les personnels assurant les fonctions stratégiques de l'Etat, les malades chroniques, les adolescents et jeunes de moins de 24 ans et l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois. Par ailleurs, et s'agissant du début officiel de la campagne, ces responsables n'ont avancé aucune date. Néanmoins, ils ont indiqué que cette dernière commencera juste quelques heures après la réception du «certificat de conformité» qui sera délivré par les services en charge de l'analyse des échantillons de vaccin. Les intervenants ont précisé à cet effet, que les 48 wilayas ont reçu les 713.000 doses à l'heure actuelle et tous les dispositifs ont été mis en place pour entamer cette campagne à l'échelle nationale.
